Brigetoun en culte de l'oisiveté et théâtre ouvert,
De vagues envies, des quasi-projets destinés à rester dans le néant, le soleil sur la peau, un peu, entre les nuages emportés par petit vent un peu trop frais, dans le mitan du jour, et une somnolence douce le reste du jour, avant de se déguiser en mataf très approximatif et de partir aux Pénitents blancs pour la quatrième des pièces mises en espace,
à travers un Avignon de fin de partie, effet accentué par le froideur du vent qui chassait les plus endurcis des terrasses (et celle de la rue du Change n'était plus que tables et papiers divers) et transformait les passants même souriants en naufragés plus ou moins luxueux, vêtus de mélanges étranges de cotonnades, shorts et polaires ou laines feutrées bleu terne ou grises, de grands chales bigarrés entassés, de jupes superposées et de coupe-vents, les bras des femmes serrés autour de leur torse.
À vrai dire savais aussi, et cela suffisait pour créer attente, que le responsable du choix, et de la mise en espace était Alain Françon (tant de souvenirs) et qu'elle était jouée par Pascal Nzonzi, Fatou N'Diayen et le cher Carlo Brandt (en jeune homme ?) - et que en lisant ces noms (Françon et Brandt) l'ancienne habituée de la Colline a levé la tête comme à une sonnerie triomphale et que sont revenues les dégringolades exaltées dans la nuit, le long du Père Lachaise, jusqu'à l'avenue Pbilippe Auguste et ma rue de la Roquette. (mais en fait, Alain Françon étant malade, la mise en espace était assurée, avec son aide, par Guillaume Levèque, qui a souvent travaillé avec lui)
deux heures d'une presque mise en scène; les acteurs jouant vraiment, en charriant simplement avec eux leur texte, qu'ils posaient d'ailleurs le plus souvent sur un coin de table ou au sol.
Un texte de bon théâtre classique, efficace, politique, remuant problèmes, dans la lignée du théâtre d'après guerre, mais avec de vrais personnages, de l'humour, un rien de poésie.
Et trois très très bons acteurs.
Carcasse tirait un peu et j'ai préféré rentrer qu'assister à l'éventuel débat, pensant la remettre en ordre, sacrée carcasse, avant de ressortir pour aller à minuit et demie, à l'Ecole d'art, pour la dernière des batailles, du moins je crois : entre la danse de Boris Charmatz et le cor de Médéric Collignon.
mais j'avais si froid, la place de l'horloge était si tristounette, que, ma foi, j'ai mis un chandail, troqué mes sandales contre mes mocassins, jeté ces notes sur la page/écran, esprit gourd (mais content) et envisagé lecture quiète et diner.
Espérant que je serai plus d'attaque ce soir, puisque je me suis finalement procurée une place (strapontin dans le bas des gradins, en position centrale) pour sangs et roses, et que JE VEUX y assister.
8 commentaires:
Il faut savoir rester sage et rentrer tôt. Il faut savoir faire l'économie de ses forces pour les mieux utiliser une fois prochaine. Et cet été qui n'en finit plus de faire circuler une certaine froidure. Le paradis n'est pas encore sur cette terre.
...mais le renoncement est impossible
On caille !
Mais le vent semble être en train de tomber...
Vous caillez ? J'en suis fort aise. Ici, aussi.
J'aime ce " JE VEUX "
et le soleil fût.
Fidèle comme tu es, tu mérites mieux qu'un strapontin !
au contraire je veux un strapontin, siège plus dur, allonger les jambes et surtout si besoin est, carcasse demandant, pouvoir partir très discrètement
Culte d'oisivité, hihihihi !
L 'harnachement hétéroclite en froidure d' été est un très amusant spectacle
Françon me souviens aussi dans un autre temps!!!
Mais une fois de plus chapeau pour tous ces spectacles à la chaîne !!je n'y arriverai jamais car une grande lassitude me terrasserai avant Re Bravo
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