Jour de peu
ciel bleu – vent – difficulté à ouvrir les yeux – tête sous l'eau, lavage et farniente matinal
suis sortie vers quatre heures, en quête de cigares, médicaments et porte-monnaie petit, pratique et présentable (pas été sans mal) dans la ville - ai retrouvé le paséo du samedi, et les derniers « tracteurs » souriants ou agressifs (les non-spectacles)
Le théâtre des halles, les carmes, le chêne noir et un certain nombre d'autres lieux ont fermé leur porte – il reste bien des spectacles que j'aurais dû ou aimé voir, mais flemme de choisir et petite révolte intérieure, suis rentrée tout doux dans l'antre
Les deux jeunes femmes en crinoline que rencontre régulièrement devaient faire grève - leurs jupes et corsets étaient ma foi fort bien portés par de charmants garçons -
et, en haut de la place, une troupe avait opté pour l'attitude croisière, l'océan étant remplacé par la petite foule – qui du coup venait demander des tracts.
Ai regardé l'antre et le repassage – jugé qu'il était un peu tard pour ce dernier, comme pour l'argenterie, le lavage des faïences qui deviennent poussiéreuses – en suis restée à de la cire pour le plaisir, à une énième intervention sur la porte vitrée de la salle d'eau pour le principe, à une conversation avec les plantes accompagnée d'un vague balayage. Ne suis même pas honteuse.
Une note un peu désagréable. La mairie faisait de la réclame sur son site pour le festival « résonance » : « La 3ème édition de ce festival de musiques actuelles investira la Collection Lambert, le Pont Saint-Bénezet, la Cour du musée Calvet. Il « mixe » musiques actuelles et patrimoine afin de provoquer la rencontre de ces publics, de donner à voir et à entendre. La programmation musicale propose un large éventail d’univers musicaux : musiques électroniques, hip-hop, soul, funk, nu disco... Du 29 au 31 juillet – Entrée Libre » et selon le programme trois dj se succédaient pour la première fois dans la cour de Calvet de 20 h à 1 h
Prise d'une impulsion, suis partie vers 9 heures et demi, pour un petit moment de curiosité en pensant aller ensuite, s'il y avait de la place, voir le dernier spectacle au théâtre de l'Oulle.
Les terrasses de la place Crillon étaient bien garnies, mais celle du tabac rue Joseph Vernet et ses voisines sont maintenant fermées. J'ai été dépassée par des gens habillés (et j'étais contente de m'être changée), j'entendais une musique sans grand intérêt mais me suis heurtée à la grille de Calvet à deux beaux-de-plage en muscles et tenues moulantes et blanches et à leur « sur invitation » plus brutal que gracieux. Ai souri, ai dit qu'il était dommage de ne pas l'indiquer, ai vu de belles vagues de lumières danser sur les murs de la cour d'entrée, et les platanes illuminés par saccades derrière le vestibule, et suis repartie, pas vraiment vexée de ne pas faire partie des élus que je croisais. J'espère tout de même en tant qu'amie du Musée qu'il a demandé un beau loyer.
En fait, en rentrant, j'ai vu sur le site dudit festival qu'il fallait acheter un billet, assez peu cher d'ailleurs, et ne comprend plus très bien. Heureusement le concert de dimanche après-midi au pont Bénézet qui risque de m'horripiler mais d'attirer les avignonnais moyens semble bien être, lui, gratuit.
Comme la pièce envisagée à l'Oulle commençait une heure plus tard, j'ai renoncé à ressortir et regardé « The Party » avec Peter Sellers pour rester dans le ton.
9 commentaires:
musiques actuelles et patrimoine
J'aurais été curieux d'entendre ce métissage.
Jour de peu et cela suffit à un esprit curieux. Ne reste plus qu'à faire plage nette maintenant que le festival est fini.
Je ne suis pas très curieuse de ce métissage que je subis chez moi. On met un peu de tout et beaucoup de rien sous ce label de musiques actuelles.
Jour de peu et de rien beau titre pour une grande mélancolie cela m'arrive trop souvent !!!!! la campagne est trop lénifiante dit le "spécialiste"
Joie vers toi qui ouvre la porte et le monde à tes pieds .......
moi aussi je repousse le repassage, j'ai décidé de l'enfermer dans une pièce pour ne plus le voir !
J'aimerais une fois porter une crinoline et m'amuser avec dans la rue sous l'oeil amusé des passants.
Samedi soir, pour le concert de clôture du festival Off, l'entrée n'était pas libre non plus : il fallait présenter sa carte du Off pour entrer dans les Vergers Urbain V. Et comme ce n'était pas indiqué sur le programme (j'ai relu, rien de rien), il y a pas mal de gens qui se sont retrouvés le bec dans l'eau, à écouter depuis l'esplanade du bas. Dommage.
elle m'aurait servi pour une fois - et je doute que public ait été le même et les "gardiens" pourvus de la même vulgarité méprisante
Avigon, j'y suis passée et ne me suis pas arrêtée !
Dommage.
Merci pour ces photos qui donnent envie. Le texte, aussi !
pardon, Avignon...hum ce clavier et ces doigts !!!
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