Contempler les traces de la cataracte qui s'est abattue, avec force, violence, insistance, sur ma cour juste après mon retour à la charnière entre samedi et dimanche – se laver les cheveux – un gros peu de ménage avec soin – avoir froid – se sentir stupide – ou presque – dormir – ne pas envisager une seconde d'aller aux Carmes dans la nuit, même si, semble-t-il, c'est du jazz latino, qui semblerait tout indiqué – reprendre deux des rêves embarqués sur des convois des glossolales de juillet http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/
J'ai rêvé que j'avais préparé la salle pour vous, regroupé des fauteuils pour créer un coin convivial comme dit ton agent, créé artificiellement un coin inhabituel mais en pleine lumière, de façon à ce que les regards se concentrent naturellement sur ta place, que j'avais disposé autour quelques branchages métalliques pour éviter la banalité des plantes vertes mais les suggérer, que j'avais appuyé contre le mur du fond quelques châssis retournés, qui à vrai dire étaient vierges, que les bouteilles d'eau étaient là, posées à côté de chaque siège sur de belles et anciennes faïences baroques – j'ai rêvé que je suis sortie pour juger de la vision qu'en auraient les invités, qui, verre en main, se promèneraient, discuteraient dans le jardin, sans avoir accès, autre que par la vue, à votre cénacle. J'ai rêvé que désespérément j'ai tenté de rentrer mais ne le pouvais plus.
12 juillet
Pourquoi ai-je rêvé cette nuit, sur la terrasse, sous les étoiles, d'une forêt de fermes, serrées drues, si proches que je pouvais enjamber un vide dont j'avais vaguement conscience, en avançant d'entrait en entrait, interminablement. Depuis longtemps une lassitude m'envahissait, et le vertige rodait, prêt à m'envahir dès que j'aurais consenti à ma faiblesse. La charpente n'était pas tout à fait rectiligne mais décrivait une courbe tendue et m'appuyant sur la main que je posais sur le bois rugueux, anormalement, presque gorgé de sève, odorant, des arbalétriers successifs, je les voyais devant moi, légèrement décalés en une géométrie mouvante. Je savais que je ne pouvais m'arrêter, je savais aussi que je ne désirais pas ce qui m'attendait à l'improbable extrémité de cet ouvrage. Pourtant je me suis réveillée dans l'image d'un grand pré infiniment doux et beau, aperçu en un éclair, devant la dernière ferme, pré vers lequel je tombais, attirée par son calme, rejetée dans le jour.
14 juillet
9 commentaires:
Il me semble que je n'aurais aucune difficulté à lire à haute voix ces mots dans une pièce conviviale avec des accents de jazz d'hier ou d'aujourd'hui... Nous pourrions ainsi faire une soirée littéraire toute spéciale et entièrement inspirée par les évènements circonstanciels qui animent encore une fois la ville
Ta cours malmenée par la pluie et dans ces deux rêves, le jardin verdure inaccessible...
Un gros peu
un bon peu
quand il fait un peu froid et vide dans la cour désolée , reste la résurgence d'un rêve qui s'ouvre sur la beauté du jour
Je te vois dans la cour en train de te laver les cheveux sous une chute tropicale avec des refrains de South Pacific qui flottent sur la brise...
http://youtu.be/81NROmUb7o0
j'y ai bien pensé mais la cataracte c'était vers deux heures du matin - j'aurais pu comme douche avant le sommeil, remarque..
Des rêves parfois si proches de la réalité , quand dans une situation vécue ,brusquement le mirage se précise ..........
J'ai partagé ton rêve de charpentes pas trop rectilignes. Dom
Une bonne part de rêves aujourd'hui
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