Lumière variable sur la ville, sans sa grande violence de l'été, adoucie, civilisée, aimable ;

presque chaleur de l'air, doux, mais avec un petit fond de fraîcheur, deviné, à peine, par comparaison avec ce que devrait être, juste ce qu'il faut pour donner un peu de nerf en l'absence de vent ;

léger confort, mais pas de projet et pas d'envie d'en avoir, alors retour dans l'antre, et rêves en reprenant certains de ceux partis en convoi en juillet http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/

J'ai rêvé ce brouillard doré qui l'enveloppait, lui, le caressait, voilait sa silhouette, son visage - et je ne voyais pas son expression - se plaquait sur quelques plis de sa toge, sur un avant-bras, les mettait en évidence, me rendant plus indéchiffrable encore la situation. Je ne distinguais pas ce qu'était cette forme qui semblait être tombée de sa main, et ce qui, sur le pilier face à lui, semblait retenir son attention. Je savais seulement qu'il émanait de cette forte présence une bienveillance souriante, un calme enchanté, et je n'ai pas compris cette voix, en moi, qui disait : reniement de Pierre.

6 juillet

J'ai rêvé que tu fuyais – la nuit était douce, ma lassitude, je le savais, grande, et tu étais si beau dans ta course que je te regardais calmement avec un amour distrait, et pourtant c'était moi que tu fuyais.

9 juillet