Une petite douleur, accompagnatrice, s'ébroue en moi, saluant sa blessure.
Était-ce souffrance ? Était-ce parure ?
J'ai posé ma main sur cette cahoteuse boursoufflure, elle ne suintait pas. Comme la croute d'un genou.
J'ai glissé mon doigt et une fourmis m'a piquée.
Les feuilles, sa voix, m'ont répondu : c'était souffrance, en ai fait parure.
Alors j'ai approché mes lèvres du chancre merveilleusement sculpté et j'ai murmuré : tu as du talent.
8 commentaires:
Un arbre atomique.... à nœud tronc
Joli texte, brige, bravo !
Jeu de mots très réussi de Gérard. Je ne saurais en dire autant avec intelligence. Bravo. Mais il reste que l'arbre peut aussi souffrir en silence... Y prêtons-nous attention?
Il n'y a pas que l'arbre à posséder un vrai talent...Toi aussi,
Bises,
Roger
J'ai ressenti la blessure à voir la photo, en tout petit sur mon écran. Peut-on ressentir la blessure de l'arbre ?
J'aime beaucoup ce texte comme une échancrure ...
Les constructions naturelles sont si surprenantes !
Fardoise, clique dessus elle grandira
Le poète fait de souffrance beauté, le platane de blessure parure. L'homme quotidien...
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