commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, septembre 29, 2011


Cheminant entre mes pierres, vers les halles, ai rencontré envie de nature, proche, avec juste ce qu'il fallait de neutralité civilisée, présente mais se laissant oublier, et mon imagination paresseuse pour me tenir compagnie.

Il y aurait de tendres feuilles, d'un vert qui donne faim, sur amas prune comme un tapis qui en ferait bijoux, il y aurait le jaillissement d'une haie émergeant d'un fouillis de brindilles et de grasses feuilles grisâtres - la terre noire que le soleil décolore autour des ombres.

Il y aurait une évocation de sylve, de lianes, le chatoiement des tons, un rêve de chaleur ombreuse, de grandes feuilles, le soleil filtré pour dessiner, des irruptions de fleurs de sang chaud.

Il y aurait l'arrivée sur un pâturage, et un calme troupeau paissant, frémissant légèrement dans l'attente de son sort.

Il y aurait les herbes folles, le soleil sur les tiges, des ébauches d'épis, un semis de corolles, et des oliviers à la lisière.

Il y aurait une pause chez un marchand pour ramener provisions durables, chair dense de morue - sel et ce parfum.

Il y aurait l'envie de marcher sur un mur, dans une très légère brise pour que les herbes et plantes soient caresses, juste un peu agaçantes, et de faire un petit bouquet qui meurt quand on l'emmène en trophée.

Il y aurait des parterres ordonnés, un peu ennuyeux, mosaïque chantant un adagio sage, pour ramener aux demeures.

Il y aurait des arbres pour un adieu avant de refermer la porte.

6 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Mais comment ne pas partager ce rêve... cette envie de nature, proche, avec juste ce qu'il fallait de neutralité civilisée. Tout concourt à rendre réelle cette envie, les mots et les images.

micheline a dit…

Ainsi ai-je déjà fait errance pulpeuse dans les sentiers imaginaires de mon matin enclos

chri a dit…

Une ville en campagne...

Brigetoun a dit…

je me trompe toujours - çà j'aimais bien

jj dorio a dit…

il y aurait un bonnard brigetoun



Il suffit de peu

pour peindre un Bonnard

un bon tube de bleu

du blanc et du safran

pour le chapeau des dames



et dans le ciel

tout ce qui vient

des restes d'une supernova



des fois qu'il y aurait

un espoir d'approcher

le bonheur d'exister

Anonyme a dit…

J'adore votre billet ! Merci :-)

Beau week-end Brigetoun !