
Dans l'éblouissement des rues, avec petit veston parce que vent y avait nous amenant froidure,
aller voir ma ville, sortir de lectures, et surtout aller chercher patates -
s'ahurir du gigantisme des sambas, en rester aux bintjes et tester des pommes de terre bleues (pas violettes comme les vitelottes que n'aime pas)

compléter par courgettes, gros concombres, tomates, pommes grises, raie, vieille, et plie -
reprendre le vent de plein fouet en sortant du bureau de tabac
et lutter contre lui, trois pas en avant, un pas en arrière, en quittant la place pour négocier la descente vers l'antre.
puisqu'il ne voulait pas me soulever, me faire survoler les toits de mon quartier, me déposer dans la petite trace dans le rose beige qui est ma cour
Mettre ceci sur « paumée », à la va comme je te pousse, contre la persuasion que devrais arrêter, que ça devient grotesque,.... parce que j'ai tant aimé cette citation de Jaccottet trouvée ce mardi chez Poézibao http://poezibao.typepad.com/poezibao/2011/09/notes-sur-la-création-philippe-jaccottet.html
« Ainsi, ainsi faut-il poursuivre, disséminer, risquer des mots, leur donner juste le poids voulu, ne jamais cesser jusqu'à la fin – contre, toujours contre soi et le monde, avant d'en arriver à dépasser l'opposition, justement à travers les mots – qui passent la limite, le mur, qui traversent, franchissent, ouvrent, et finalement parfois triomphent en parfum, en couleur – un instant, seulement un instant » mais ne suis pas auteur ni poète ni importante.
Seulement suis maniaque, et la journée ne serait pas complète sans, alors continuons, sans illusion aucune surtout sur la valeur de la chose, et tentons de rester à la lisière de la dépression jusqu'aux prochains vases communicants.
10 commentaires:
Telle une feuille d'automne, se laisser transporter par le vent à travers nos rêves utopiques donne un sens à la vie. Celui tout simple de réaliser à quel point tout est éphémère.
pas certaine que l'idée que tout est éphémère soit exactement ce qu'il me faut
"ne jamais cesser jusqu'à la fin" et hop on s'envole au dessus des toits !
Avec les photos d'hier tu rends bien la minéralité de la ville, mais certains possèdent des espaces verts, souvent cachés, la photo aérienne le rend bien. Maniaque, pour l'écriture ? SI oui, on ne l'est jamais assez !
la 1ère photo : Pompéi sans les cendres...
La limite est proche ..........peut-être le temps de Septembre et clin d'oeil ?????avant de lire ton billet viens de poster un autre extrait arrangé de PH Jaccottet pour mon humeur limite
Pensées
UN INSTANT SEULEMENT UN INSTANT
L'intensité de l'instant, j'ai beau la noter, en faire des variations et un livre entier pour deux cents lecteurs, elle ne passe jamais...entièrement.
Je suis le brin d'air du soir sur la terrasse provençale.
Je suis la lune rousse qui cette nuit est ma gouverne indécise, mais combien présente.
Adoucissant en cette fin d'été, ce bout d'un monde insignifiant et pourtant si proche... de l'intensité de l'instant.
Même la belle jardinière...de légume est éphémère
Ne sommes-nous pas tous en sursis ?
Un instant
et hop !
pirouette et cacahuètes.
problème : je demande indulgence, à force d'être équilibre au bord d'une dépression, suis dedans, mais ne veux pas en venir au toubib - vais être pas très attentive et un rien pénible - aime mieux prévenir
Enregistrer un commentaire