Ouvrir ma porte.
Me heurter au métal , à une puissance.
S'arrêter. Sans contact, chair rétractée, n'être que sa faiblesse.
Et puis, contourner pour partir et trouver que c'est beau.
Laisser monter le souvenir d'un crâne rond, d'un collier de barbe, d'un jeune Verlaine sans poésie qui aurait été flamand, de la découverte qu'il n'était peut être pas certain qu'on ne pourrait pas m'aimer comme prédit, de délicieuses sottises. (en ces temps d'avant, quand nous avions ignorance organisée et crainte d'enfanter) et de l'ironie réprobatrice des anciens de l'atelier devant cette trahison.
D'une énorme moto de l'armée allemande, qui le rendait si séduisant pour les gentes demoiselles, et de ma victoire qui était de faire de lui un piéton.
(marche glorieuse de jeunesse de Montparnasse à l'Odéon, à la Seine, dans le printemps léger)
Souvenance aussi de défauts découverts, et puis du temps, et puis de la vie, et puis de l'abandon de l'architecture, d'un an de retour au nid, de se perdre de vue, d'apprendre que chance ce fut.
Brigetoun en plongée archéologique.
Ne pas se pencher sur une moto.
13 commentaires:
Il en est ainsi de la nostalgie.
L'archéologie vous va bien. J'ai craint un instant que vous aviez troqué les mots pour la mécano.
Pour la moto, promis, nous serons motus et bouche décousue...
Les mot(o)s ont toujours des pots d'échappement.
pas de pot !
Pas moyen d'échapper !
Rutilante, brossée, calinée
des doigts d'orfèvre.
Archéologie ou ethnographie ?
se méfier du métal aux yeux ce fournaise
se méfier des pierres moussues aux frontons du passé
passé plus amusant (savoir pratiquer l'auto-ironie) qu'autre chose
Il portait des culottes, des bottes de moto
Un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos
Sa moto qui partait comme un boulet de canon
Semait la terreur dans toute la région.
...
Vroum, brige !
Parfois, la mémoire enfourche les souvenirs!
Toujours eu peur des motos ......
...je moto risais une histoire d'amour
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