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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, septembre 07, 2011

Recyclage de mots déposés, longtemps il y a, ne sais plus sur quels blogs, et dont, narcissiquement et avec une certaine complaisance naïve, j'avais gardé trace

creuse, creuse et vrille,

torturée par cet effort,

marquée, pénétrée

par ce que tu traverse -

si l’on t’arrache,
tu ramène en lumière
un bout du monde

l’odeur des arbres

le poudroiement des branches
les yeux qui bruissent

tranquillement grand,

tronc strié, marqué, l’arbre,

aujourd’hui présent

supplique
adressée au ciel,

offre d’un berceau
pour qu’il s’y pose,

comme au creux

de la paume d’une main,

prête à se refermer

cousu de cicatrices,

peau plissée sur énergie perdue,
sombre et terne comme un éléphant,

tu nous attires,

fascinés par ta force,

cette puissance

certitude,
présence, affirmation,
se mettre sous ta garde

poings levés,

boursouflés,
cicatrices exacerbées,

branches se tordant,
bras tétanisés,

dans la lumières noyés,

affirmés contre le jour,

une prière désespérée

exige

que vienne le miracle,

toujours si improbable

et toujours renouvelé,

ou presque,

la vie se ruant
(photos qui ne sont pas celles qui avaient provoqué cela, en approche imparfaite)

13 commentaires:

Lautreje a dit…

j'aime tes ramifications en mot et en végétation ! j'aime aussi le fait que l'un inspire l'autre et ainsi de suite, grande chaîne sans fin ...

arlette a dit…

L'arbre de vie dans tous ses états
ami fidèle de nos regards et des saisons .........signe de vie signe du ciel et de l'infini a qui sait le voir
Espérance

Brigetoun a dit…

grand merci à vous deux

Fardoise a dit…

Les arbres de nos villes ont bien du mérite à nous décrocher le ciel et paient le prix fort de notre trop plein de vie.

jeandler a dit…

Il y a arbres et arbres! Arbres des villes (les pôvres!), arbres des champs et l'arbre qui cache la forêt. Et celui-ci qui gît dans son pot trop petit. Encore un petit effort, mon grand, et le pot éclata.

micheline a dit…

je me surprise à mélanger:

"que vienne le miracle,"
"Encore un petit effort, mon grand, et le pot éclata."

Pierre R. Chantelois a dit…

Un bel hommage à ce compagnon de vie que nous avons appris à ignorer. Et pourtant il est là sans mot dire ne pouvant constater que notre ingratitude à son égard.

Muse a dit…

Belle association de mots et de photos qui finalement ne vont pas si mal ensemble

cjeanney a dit…

Si beau, je suis revenue ce soir à cause de l'arbre à supplique et des mots. Et l'approche n'est pas imparfaite.
(en fait, j'étais passée trop tôt ce matin, le soir, une fois la journée avalée, je sens encore mieux la sérénité vivante et l'appel du miracle)

Brigetoun a dit…

meeeerci

Gérard Méry a dit…

...pas une raison pour prendre racines

Nathalie a dit…

Magnifique.

Tu as bien fait de garder.

Rechab a dit…

ah oui, j'ai bien fait ( par rapport à la multitude d'auteurs cités dont j'en connais juste un petit nombre ), de me pencher sur "divers blogs"... et puis effectivement sur ces platanes, qui marquent la Provence en particulier.. voir http://ecritscris.wordpress.com/2012/04/25/larges-ombrelles-au-sol-rc/ ( autre "divers blog" )... quand même il faudrait que je revoie ce que disait Christine Jeanney, sur cette histoire de vases communicants, qui consiste à rebondir sur la parole de l'autre, ce que je fais de temps à autre...

bien à vous

R Chabrière