Trois heures lundi à Avignon – irradiation, bénédiction du bleu, astre en gloire – et grâce à l'appareil traînant en fond de poches, une annonce des rousseurs à venir.
Charriant aller et retour draps, robes ou vestes, faute de forces et de chevance à gaspiller en suis restée là, et aux découpes, sur la plaque minérale qui nous servait de ciel, des hauts de baraques de siècles divers.
30° annoncés, ce qui, avec l'assistance de mon esprit de contradiction inné, s'est traduit par un paquet de mouchoirs en papier consommé en deux heures.
Et puis, à un moment, repris « les cauchemars du gecko » de Jean-Luc Raharimanana, et remonté jusqu'à : « Et quand je t'aurai bien massacré, toi et ton peuple, je te déverserai des tonnes et des tonnes de nourriture que tu ne pourra pas refuser car assoiffé tu baves ; car affamé, tu crèves. Je n'attendrai pas que tu tendes la main... Je ne te donnerai pas ce choix. Ta vie m'appartient. Sous les bombes ou contre mes nourritures. Je reconstruirai ta terre millénaire à ma manière. Tu chanteras démocratie. Tu scanderas démocratie. Tu réciteras démocratie. Et le monde s'alignera sur ma volonté... »
10 commentaires:
Une ébauche de collection de poutres sculptées. Bien rendue la luminosité et l'impression de chaleur. L'été en automne et le printemps en hiver sans doute.
Mouchoirs pour une larme d'émotion vive devant le retour de ce bleu azuré. Une larme d'émotion pour un 30e degré valait qu'elle soit furtivement versée. Et les mots du gecko ont refermé le cycle.
Violence crue et dure de ce ciel implacable et des mots du gecko
le soleil tape sur Raharimanana... pourvu que cela ne le rende pas devin... pensée pour le printemps arabe qui pourrait connaître un avenir pire que le passé...
Oups ! Pas amen.
Un credo bien en accord avec le temps, notre temps.
Un nième article de la Constitution américaine, sans doute. Je m'en va vérifier...
"les cauchemars du gecko" avec sarko comme marchand de sable dans les pays arabes hélas ce n'est pas impossible...
30 degrés ?
Tudieu, voici longtemps que l'on ne trouve plus par ici de thermomètres montant aussi vertigineusement...
heureusement qu'elle n'était pas percée, la poche! peut-être s'y sera -t-il caché un grain de démocratie!
La lumière est divine
et ta prose est maligne
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