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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, septembre 25, 2011

Un jour – samedi – photos à la va-comme-ça-peut et mots plats


suis partie pour quelques petites courses basiques vers la rue de la République, et suis tombée sur la braderie organisée par les commerçants du centre ville – ordre donné à moi-même d'être sage, d'autant que sous prétexte de moral défaillant, j'ai , le jour où je me suis mise sous le signe du blanc, conforté ma remontée par l'achat d'une robe de velours noir, pulvérisant mon budget maximal (un peu plus du double)

aidée, en ce qui concerne les vêtements, par le peu de charme de ce que proposaient les très chics boutiques de mon quartier, et surtout parce que tout était beaucoup trop grand pour moi.

Me suis bien gardée de m'attarder dans des quartiers plus abordables, et suis rentrée avec tomates, éponges, cigares et journal par la place de l'horloge, et la table de propagande anti-nucléaire

attendu un peu pour signer une pétition, geste gratuit auquel je cède malgré la futilité, je le crains, de ce geste, et pour m'assurer que je pouvais prendre la chaîne prévue pour rejoindre le Gard en cours, à son passage vers 15 heures 30 à côté de chez moi.

Temps gris sans rien d'oppressant, sans menace de pluie, un peu mou et morne simplement, et dans lequel le soleil fusait.

Une bonne demi-heure d'attente avec quelques contemporains, et un ou deux représentants d'Europe-Ecologie, qui se défendaient de récupération (et me suis fait un plaisir de suggérer que cela pourrait y ressembler fort – ce que m'a confirmé ensuite la présence, en fin de chaîne, de deux petits tas de militants verts et du parti de gauche avec drapeaux et tracts, que j'ai, avec une légère ironie qui se voulait courtoise, refusés)

Me suis insérée dans un trou entre deux mains provisoirement disjointes, vers le milieu de la chaîne, avec l'idée de faire nombre sur une partie du trajet (mauvais journée – carcasse en mini révolte)

ravie de voir, un peu avant d'arriver à l'île Piot, la longueur de la chaîne qui longeait encore les remparts

Slogans Marcoule, (curieusement pas Tricastin), Fukushima, Tchernobyl, vélos et radeau avec affiches, échange de plaisanteries avec les automobilistes et passagers des cars, Brigetoun recommandant la lecture de « la centrale » et parlant de l'entretien et des intérimaires (ou citant simplement)

nous sommes restés un moment, regroupés contre le début de la chaîne, au niveau du second bras du Rhône, attendant je crois les gardois, et puis profitant de l'élan et poussés par les suivants, ils sont repartis, mais carcasse s'était réveillée et je les ai abandonnés et suis rentrée en longeant, au ras du trottoir, nos suiveurs, qui m'invitaient à participer, jusqu'au groupe de politiques affichés, vers le milieu du premier bras.

Et pour qu'il n'y ait pas que mes phrases molles, pour satisfaire paumée, puisque je parlais de « la Centrale »:
« Du combustible, des composants du coeur et des éléments de structure sont projetés sur les bâtiments adjacents, et un nuage de fumée et de vapeur d'eau chargées de radionucléides s'élève jusqu'à huit kilomètres dans l'atmosphère. Rapidement, les composants les plus légers, y compris des produits de fusion et pratiquement tout l'inventaire des gaz rares, sont soufflés par les vents dominants en direction du nord-ouest. En cette fin d'avril 1986, l'anticyclone s'est installé sur l'Europe. Il a fait beau et chaud ces derniers jours, et dans la ville nouvelle de Pripyat à trois kilomètres de la centrale, des hommes et des femmes dorment la fenêtre ouverte, réveillés par les explosions, certains s'apprêtent à se lever mais se ravisent, très vite le silence retombe, il est 1h25. »
Elisabeth Filliol

7 commentaires:

Fardoise a dit…

Ne me suis pas laissé tenter par la braderie. Ai regretté de ne pas participer à la manif et d'être prise ailleurs... Tes images m'en donnent un regret encore plus grand.

Pierre R. Chantelois a dit…

Sage devant la braderie, aucun effet de dévastation ne s'est produit dans le budget mensuel, si ce n'est un petit trou rapidement comblé, faut-il le souhaiter. Sage et un tantinet provocatrice pour revendiquer l'arrêt de cette pollution provoquée par des bidules thermo-nucléaires ou autres qui salissent notre planète. Un programme bien rempli en un samedi plutôt orageux

Lautreje a dit…

une journée bien remplie : Belle, cette ronde sur les remparts et terrifiant cet extrait !

Anonyme a dit…

Nous étions à quelques bras l'un de l'autre malgré m'être désolidarisé de l'organisation, parfois on se dit que nous devons être là quoi qu'il en soit. e84

Gérard Méry a dit…

Chaîne régionale à Avignon

micheline a dit…

En sympathie

CERVANTES a dit…

Merci pour votre participation et RDV le 15 octobre! Encore plus nombreux devant la gare Avignon centre.
JP Cervantes