Bon gros vent ce matin, qui faisait danser deux sacs en plastique dans ma cour, petit ballet assez gracieux, et vaguement dégouttant, pendant que buvais mon café... qui dans la rue me déstabilisait moins que craint et faisait claquer bannes et drapeaux.
Suis partie en quête de collants et nourriture, avec un regard presque envieux – enfin non, pas vraiment – sur les formes confortables, solides et lourdes des dames de Maya, en grande conversation, - si absorbées étaient qu'elles arrivaient, malgré leur masse, à disparaître dans la rue.
Suis revenue avec nourriture, collants, deux tee-shirts, un bout de robe et un cardigan de Monoprix, pas chers, tu sais, pas chers.
Et, après le déjeuner, me suis allongée un moment avant de m'attaquer à mon programme : garde robe d'hiver, programme que j'ai finalement respecté en le laissant presque intact pour un autre jour.
Et puis comme je suis d'un vide parfait, ai décidé de reprendre deux rêves décrochés de convois http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/
j'ai rêvé que j'avais désiré un retrait, que j'avais transformé mon besoin de silence, de méditation, de recherche, de tension vers l'essentiel, de creusement de la vie, de spiritualité en une piété qui se serait voulue sincère, pour avoir accès à vie de moniale – j'ai rêvé que j'ai trouvé formalisme (comme le désirais pour y prendre élan), mais aussi esprit de conquête et soucis de bonne administration, tâches pointilleuses et regards scrutateurs - j'ai rêvé que malgré mon amitié pour les pierres, ma main, quand je la posais sur elles, transformait la caresse en pesée hargneuse.
2 octobre
Dans mon rêve j'étais engloutie dans une foule mouvante, caquetante, colorée – paralysée, un peu oppressée, vaguant en sentiment d'étrangeté, comme dans de longues algues. Ai cru deviner une zone plus claire, une épaule dessinée, un coin de visage, un soulagement. Si grand besoin en ai eu que m'a propulsée, flottant, tendue, sinuant le long des hanches, m'élevant vers des espaces creusés entre des bustes, essayant de séparer les corps nuages, qui s'évanouissaient devant mes mains pour revenir ensuite raffermis comme des jouets montés sur ressorts. Mais l'épaule, le coin de visage, le soulagement, le petit trou de lumière se déplaçaient, restaient toujours aussi loin de moi.
5 octobre
8 commentaires:
Ce premier gros bon vent se doit d'être une alerte aux mauvais petits vents qui nous feront bientôt grelotter dès l'instant où nous mettons le pied dehors. Vivement cette garde robe d'hiver.
Ici à peine quelques rafales.
Des amis d'Avignon de passage ce jour dans nos montagnes enviaient ce calme relatif
ils n'avaient pas du rencontrer d'épaules ou de coin de visage
pire peut-être
pressés par le flot des corps en mouvement
ils ne les avaient pas vu ?
la houle de la foule...
J'ai beaucoup aimé cette adresse: ... pas chers, tu sais, pas chers...
Je sais bien que c'est à vous que ces mots sont destinés mais je les ai pris pour moi!
Bon rêve
Beau rêve
La main va se tendre, la main se tendra et la lumière sera.
le décor est flou
les rêves sont indescriptibles
le braille aux doigts fins
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nom de code: nistsurr
traduction: pas sûr
...et dans ton rêve François ou Martine ?
Martine mais en raison, pas en rêve
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