Comme ces traces de verdures datant des derniers jours d'octobre, qui dorment dans ma petite réserve, m'agacent par leur désuétude croissante, je m'en débarrasse.
Car ne voulais pas mettre à la corbeille le jeu entre la belle forme verte de l'arbre et les quelques petites flammes qui ont gagné la partie depuis,
le souvenir du micocoulier et de la quête des colombes qui s'y abritaient l'autre jour à Toulon,
ou la vaillance d'un surgeon qui s'est flétri
Le ciel était glorieux encore aujourd'hui, la fraîcheur avait des reste de souvenir d'un soupçon de tiédeur, mais n'ai rien fait, que lire, un peu, copier, un peu plus – alors je reprends deux rêves qui sont passés en convoi http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/
J'étais dans mon rêve, hésitante, à la lisière de rêves qui s'ouvraient. J'étais maintenue dans les limites géométriques de mon lit, corps installé, et ce m'était une barrière protectrice derrière laquelle se mouvait un brouillard d'images entremêlées, fragments précis et fugaces, et la lumière d'une place, avec des enfants et surtout des parents autour d'un manège, apparaissait par éclats entre de sombres corps plongés dans des entretiens qui m'étaient mystère, et parfois ces corps prenaient chair, couleur, une chevelure blonde, la chemise blanche d'un homme, traversée par l'idée d'une robe de velours rouille, se détachaient sur les ors d'un salon, je me lançais vers le désir d'une virade sur un cheval de bois et levais les yeux pour tenter de voir le visage et le sourire qui habitaient la chemise mais les lumières, surtout les lumières...
rêve d'engloutissement dans de la verdure, un rayon de soleil qui vient caresser le nez, des fleurs rouges au coin de l'oeil, la terre humide qui perce lentement le coton, un tracteur au loin, et des oiseaux, l'odeur de l'herbe, l'impossibilité de bouger, de lever un bras, le dos qui pèse sur le sol, qui lentement le ploie, l'enfonce, un raidissement, une onde panique, la douceur du vert jauni de lumière, une acceptation, disparaître.
6 commentaires:
Acceptation (en rêve), captation, gloire au plus haut des cieux, bleus et purs on préfère.
Ciel glorieux pour esprits courageux. Esprits qui affrontent les affres des saisons sans coup férir et qui supportent au jour le jour le poids de leur fatigue qui s'alourdit davantage chaque jour.
Ce bleu et cette « verdoyance » ravissent mes yeux et comblent mes heures d'impatience.
La dernière image, prise dans ton rêve, de la ruelle de ton lit ? Engloutissement dans la verdure; peut-on rêver d'une couette meilleure et fleurie ?
La nostalgie est... dans le pré !
méfiez-vous du dernier mot surtout quand il n'a pas encore été dit
A mí me gusta tu poco de ante-nostalgia...es muy hermoso.
;-)
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