Parce que je les aime, ou que j'aime un passé vrai ou non (ce n'étaient pas ceux là), quel que soit mon très éventuel rapport à la religion, je tiens aux crèches.
Réveil un rien maussade, trop tardif, migraineux, nauséeux sans cause... mauvaise humeur, entraînant mauvaise humeur, poussées agressives s'enchaînant sur ruminations autodestructrices – ai pris douche, ajouté du miel mais aussi du thé bien fort sur ce bourbier, suis montée sur une chaise, ai descendu les bidules à santons,
fait une petite place pour les installer dans l'après-midi, en regroupant certaines de mes pauvrettes en un embryon de crèche,
pris mon petit manteau de velours côtelé rose, trop jeune mais que j'aime bien, et m'en suis allée, dans un mistraou de belle force, juste ce qu'il fallait pour me fouetter, me malmener un poco ma non tropo, vers la crèche de
Saint Didier qui était ébloui de lumière
La crèche elle, foisonnante de petits personnages fouillés, gentiment représentatifs d'une pastorale recréée, était dans l'ombre ou la lumière un peu forte de spots – et s'ouvre là une série de trop nombreuses et traîtresses photos de médiocre qualité (pas grave, ce que je voulais c'est les avoir prises … et, si vous passez, cliquez dessus cela s'améliorera légèrement)
et puis suis passée, sourire bien installé, parce que l'humeur y était, aux Halles, avec une envie d'oursins (et tant pis pour la morue qui dessalait) mais la queue chez le poissonnier était hautement dissuasive, et ma demande trop modeste pour ce jour, me suis rabattue sur un écailler et suis ressortie avec un crabe trop gros pour moi, bien lourd, des topinambours, quelques plaisanteries et des roses un peu mourantes mais qui me séduisaient ainsi,
pour passer à Saint Pierre, voir
la belle crèche ancienne que mes photos ne pouvaient qu'abîmer,
Avant le sieston, ai trié mon petit peuple, hétéroclite (fonction des ans et de mes moyens à travers les ans) avec les faux santons de plastique ou de Prisunic, qui me font un peu honte, et auxquels je tiens d'autant plus,
le petit peuple des vieux offerts par une de mes soeurs, et mes petits poissonniers d'humble facture (et les vieux refusent toute photo),
un groupe de petite-moyenne taille, de provenances diverses et médiocres, dont la petite vieille à l'âne que je charge de me représenter,
les plus petits des avignonnais : le ravi et la ravie, le marchand de morue, la pastourelle et Justin le bouscatié..
et les vedettes (les plus grands) : la boumiane, Monsieur Isnard, le vieux pâtre qui se drape dans sa houppelande et sa sagesse bourrue, une dame digne et un rien prétentieuse et l'orant et son offrande de fruits.
Voilà, voilà, sans intérêt mais avez autre chose à faire (et je souhaite de tout coeur que votre Noël ait été et se maintienne doux et joyeux)
17 commentaires:
Décidément vous avez été bien inspirée de vous permettre cette petite sortie pour victuailles et visites de crèches. Je profite tout de même de l'occasion pour vous souhaiter - dans nos belles traditions - un très Joyeux Noël. Et que la douceur s'installe entre gens de bonne volonté.
"Et que la douceur s'installe entre gens de bonne volonté"
Comment ? Ils vendaient des oursins aux Halles ? Zut, j'aurais bien craqué !!!
J'adore les roses un peu fanées qui te charment !!!
Tu ne vas pas jusqu'à leur couper les têtes comme Morticia Adams, mais il y a la dedans un esprit gothique qui me plait beaucoup !!!!
Et encore une fois, JOYEUX NOËL Brigetoun !!!!
P.S. : le manteau en velours côtelé rose te va très bien, continue à le porter !!!
justement non y avait pas d'oursin à cause du temps d'après le marchand
J'aime bien - tant pis pour les traditions c'est mon Noël normalement
Je passe parfois sur votre blog et suis contente d'y voir crèches et santons. Je viens d'un pays lointain où les crèches n'ont pas autant de personnages. Je fais découvrir à mes enfants, grâce à elles, tout le petit peuple de la Provence. Et puis Noël est, pour les croyants comme moi, un grand moment de fraternité, d'humanité et de partage. D'espoir aussi face à l'adversité dans ce monde qui vient ne s'annonce pas toujours bien rose. Je pense à ma famille restée au pays, pauvre, mais digne qui pense à nous aussi. Je suis allé voir les santons de Madame Fontanille dont vous avez parlé. J'irai voir ceux de l'église saint Pierre que je ne connais pas.
Bonnes journées à vous. S.
Quel que soit aussi mon rapport, de moins en moins éventuel avec le dieu, je garde cette tendresse admirative pour la Crèche, celle de l'enfance et celles que, ce matin, vous nous offrez.Merci, Brigetoun, de votre visite signée et pour ce troc : d'émouvants santons face à un poème de Cadou.
la crèche-malville ressemble à une centrale avec pas mal de santons en blouses blanches ou en habits de crs face à d'autres santons opposés au nucléaire et qui enterrent l'un d'entre eux...
Joyeux Noël, Brigitte !
joyeux Noël Michel et tous les passants
Santons-cadeaux ?
http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/societe/20111222.OBS7364/photos-le-bon-coin-15-cadeaux-pour-son-pire-ennemi.html?rank=6
Doux et joyeux Noël Brigetoun :-)
Flore.
Je n'y vois nulle part sur tes photos la littéraire à l'esprit aussi grand que son coeur, à savoir la petite en veste rouge, aux cheveux longs, la cigare entre les doigts, au sourire lumineux - la sainte patronne des arts d'Avignon.
Tu vois de qui je parle ?
♥ ♥ ♥
un santon ? pas encore, bouge un peu
je voudrais bien voir le santon en manteau rose tenant des fleurs mourantes
Une journée comme les autres, avec le moment d'extase des enfants devant le sapin.
Une tradition bien provençale que les santons
Toute la Provence s'y retrouve et les petits métiers. je comprends que tu y tiennes à la crèche...
la plus touchante est la tienne sur la tablette.
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