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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 11, 2011

Pour qu'on ne photographie pas une expo jouez des vitres et des éclairages – ajoutez y une petite foule – (malgré quoi suis longue)

Or donc, suis partie vers quatre heures et demi, dans la ville, saluant distraitement au passage de joyeux danseurs sur ma place,

m'éblouissant au passage de la rousseur des platanes de Calvet, qui, en dignes hôtes de peintres, sont beaux comme nul autre en cette ville,

Or donc, suis arrivée à l'église des Célestins, où avait lieu une exposition accompagnant celle qui commence à la Collection Lambert.

Eglise pleine de corps essayant de circuler et d'enfants ravis qui se faufilaient (j'ai levé l'appareil et les yeux pour éviter l'agoraphobie) et pour lesquels c'était un grand jour, puisque les élèves de l'école d'art et les enfants d'une classe de CM2 ont, en imitant Vik Muniz, reproduit, avec des herbes et des fleurs, deux tableaux de Van Gogh.


Honte à moi, j'ai surtout aimé les deux chapelles annexes, les branchages en désordre de l'une, la collection de fleurs sèches échantillons installés par le fleuriste associé à l'histoire,

et, toujours, l'église en son mélange d'époque, de styles.

Or donc, les élèves de l'école d'art avaient repris le semeur de Vik Muniz d'après celui de Van Gogh (copié de Millet) sur presque toute la longueur de la nef,

ce qui obligeait à faire la queue pour grimper jusqu'à la voûte, à une passerelle qui permettait de lire l'image ;

paresseusement, suis restée dans l'odeur du foin (je me demande ce qu'il en sera le 13 mai à la fin de l'exposition) et les taches de couleur volées à travers les arches,

mais suis arrivée à me glisser pour voir l'autoportrait, oeuvre des enfants.

Or donc, comme ne voulais pas arriver dans les premiers au vernissage à l'hôtel de Caumont (collection Lambert), comme le premier froid me rappelait avec vigueur qu'une vieille femme doit se couvrir la tête en hiver, si veux éviter petit mal-être, j'ai fait un tour au Monoprix,

ai essayé des bérets, eu peur du squelette avec un peu de chair molle et blafarde y restant attachée, que m'envoyait le miroir, trouvé un truc qui contenait mon crâne (toujours un problème, j'ai une grosse tête savez vous) et ne brutalisait pas trop mon aspect..

Or donc, j'ai tourné le coin, vu la grande affiche sur le pignon

essayé de photographier l'oeuvre la plus proche de la fenêtre sur rue, et constaté que c'était quasiment impossible à cause des reflets (cela a continué à l'intérieur)

Or donc suis entrée dans les bras de la cour, dont j'aime l'accueil chaud et tendre, sa façon d'accompagner l'attente de la découverte.

Le premier étage est voué à Lawrence Weiner (présentation sur le site : « intitulée After Crossing the river, l’exposition consacrée à Lawrence Weiner a été conçue comme un véritable projet dans lequel l’artiste, père fondateur de l’art conceptuel dans les années 60, réactive des pièces de textes créées en France tout au long de la relation qu’il a entretenue avec son marchand, Yvon Lambert, puis avec le musée qui abrite sa collection. »

Goûté l'ironie, préféré des oeuvres sur papier (crayon et encres) et le jeu des calligraphies

Envié les trois petites filles qui prenait la grande galerie sur le boulevard, et sa succession de « un x dièse déporté... » comme terrain pour leur course.


Et suis descendue, à l'entresol, vers Vik Musik, et ses grandes photographies inspirées par des oeuvres célèbres, résultats d'opérations plus ou moins complexes, faisant intervenir photo, verre, reprise au nutella, collage, nouvelle photo – sur laquelle les organisateurs avaient ajouté verre pour que les photos, sauf exception, ne montrent que les visiteurs, en images brouillées.



celles faisant intervenir du ketchup, du curry, du piment, ou de la gelée, ou du caviar (belle série de « monstres »), des petits diamants (pour Marlène), du sucre pour les enfants.

Il y a aussi des photos reprenant, de mémoire, des photos célèbres....

Et dans les salles du rez-de-chaussée, des reprises, avec des couleurs plus violentes, d'autres tableaux, à partir du collage de petites pastilles découpées dans des revues (les nymphéas vraiment impossibles à photographier)

ou de pigments (Cézanne, avec intervention de mon chapeau pour calmer la violence des tons) etc....

J'ai bien aimé des photos d'ombres chinoises, d'autres de nuages aux formes étranges, ou de ciels au dessus de tours dans lesquelles nage le dessin de nuages en forme de chapeau


Or donc, ai suivi la série des salles, en goûtant plus ou moins ce que je voyais


apprécié surtout parmi les dernières celles-ci (je n'ai pas compris le « mode opératoire ») et le trouble que donne leur presque exactitude photographique, fuyante sous le regard

me suis frayé passage à travers les buveurs-mangeurs-de-canapé,

et suis sortie dans la nuit de la cour,

et le long de la rue Joseph Vernet, suivant le chemin de lumière, jusqu'à retrouver les visiteurs-acheteurs des belles boutiques près de chez moi.

Voilà, voilà... indulgence demandée pour les photos, indulgence demandée pour les mots extirpés de ma mémoire (pas de carnet) en écoutant les auteurs canadiens de Publie.net donner une belle lecture de passages de leurs livres à la bibliothèque de Montréal.

15 commentaires:

Lautreje a dit…

tout cela en une journée !! Tu m'épates Brigetoun !
Très bon choix le chapeau !

Pierre R. Chantelois a dit…

Je ne saurais mieux dire que Lautreje. Quel itinéraire au cœur des arts et de l'architecture ancienne. Ce chapeau vous va... comment dire, comme un gant? Plutôt à merveille ;-)

tanette2 a dit…

J'aime ton chapeau ! (Moi aussi j'ai une grosse tête...mais bien mons remplie que la tienne..hi hi)

jeandler a dit…

Oeuvres éphémères mais originales que ces tableaux de pétales exécutés par de jeunes mains... Une lecture des oeuvres.

Indulgence ? Serait-ce la journée des indulgences ? Mais pour quelle(s) raison(s) alors que l'on est comblé, une expo comme si nous y êtions.

Michel Benoit a dit…

Merci pour les visites !
Chapeau !

JEA a dit…

A propos du chapeau : il reste encore des bienfaiteurs de l'humanité qui perpétuent des métiers précieux mais en voie de disparition telles les chapelières qui donnent encore au feutre des lettres de noblesse...

Fardoise a dit…

Espère visiter bientôt... (Je n'aime pas les vernissages). Chapeau comme le dit Michel, j'aime bien la photo de toi souriante.

Brigetoun a dit…

une vertu du chapeau, il interdit la moue - m'en servais à Paris, j'ai perdu l'habitude ici (en plus à Paris assez rares les chapeaux à bord dans le métro et exigeant encore lus la bonne humeur pour assumer)

Dominique Hasselmann a dit…

Bel autoportrait de Van Gogh et de la femme au chapeau (j'ai un faible pour les bérets, cependant).

Quel parcours, avec vos jambes de vingt ans !

Gérard Méry a dit…

Une expo photos de grande classe j'imagine..tu aurais pu poser avec ton beau chapeau

arlette a dit…

Mais les reflets pas toujours maudits sur les photos donnent un plus pour une autre création ...
Dois venir en Février pour cette expo espérant la voir
Ai toujours rêvé de porter Chapeau mais trop de ....cheveux
Cela te va très bien( un de plus pour ma collection)

joye a dit…

La tête de ce jeune soldat, je la connais. Mais d'où ?

Moi aussi, en admiration devant Paumée-en-chapeau !

joye a dit…

Le voici, je pense.

http://1.bp.blogspot.com/-wuHnqcB2DzY/TeLk7L9Cm4I/AAAAAAAAA3k/3jpyMwXvHtk/s1600/civwar_young_soldier.jpg

J'ai l'impression que l'artiste aura volé l'oeuvre.

Brigetoun a dit…

comme les Van Gogh, comme Marat au bain, comme le surat, le Cézanne et... c'est le but et c'était le thème de l'exposition

Thaelm a dit…

Tant de célérité et pourtant
tant de douceur dans les déplacements et transitions.

Merci
- voilà de quoi justifier la belle correction que je vais infliger à mes paresses de fin de semaine.
- voilà de quoi m'interroger sur la réalité de la correspondance des durées en plaine et en montagne (il n'est pas possible que vos journées n'aient pas quelques heures en plus des miennes.
...
- cet or dans les photos et dans le texte, voilà de quoi calmer ma colère contre mes paresses.

(coïncidence ! le mot de l'antispam est Resses)