commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, décembre 02, 2011

Sur les pas

suis arrivée en Avignon au jour qui se levait..
teinte rose et bleue d'un matin annonçant une douce journée.
le temps d'une rue et.
claque.
premier émoi à me retrouver là – au-dessus des toits d'Avignon -
m'approchant d'une envie qui animait cette escale..
me retrouver dans les pas de Brigetoun – m'immiscer là -
m'approcher – un peu – et.. qui sait.. prendre un café/thé/tisane ou vin chaud.. en sa compagnie.



au détour de mes pas suis tombée.
nez-à-nez avec un ancien couvent - aujourd'hui ouvert sur les arts.
ai alors pensé que je ne pouvais être que là (quand bien même j'aurais douté de ma venue.. ).
je ne pouvais être que là puisque – probablement – Brigetoun devait connaître cet endroit.

après visite « touristique » des lieux, j'ai flâné/erré sans but ni raison particulière – et me suis égarée.

notez.
toutes les ruelles semblaient me mener en bateau, comme contre moi, à vouloir me perdre dans leurs méandres.. toutes ces ruelles qui se paraient des mêmes atours et couleurs de volets pour se/me confondre – perdue que j'étais.. en Avignon.
sans trace du moindre pas de Brigetoun.


là.. comme un signe que j'allais dans la bonne direction..
vers Brigetoun et ses pas.
annonce d'une pièce, du théâtre, de l'opéra.. ce qui fait certaines joies de cette spectactrice de jolies choses..

et puis..
cet arbre.
Et son creux.
Où j'ai voulu plonger ma main.. croyant en une boite aux lettres dans laquelle j'y aurais trouvé trace du passage de Brigetoun en ce lieu ce creux..
mais je n'étais que rêveuse et ne pouvais décemment imaginer une espièglerie..

et.
en clin d'oeil..
ce cœur.. une admiration.


et cette ombre passante d'alors..
me suis prise pour Sophie Calle suivant quiconque lui prendrait de suivre.. je suivais bien – idiotement des traces de pas de Brigetoun dans sa ville – ville que je n'avais jamais arpentée – lieux inconnus.


envie idiote que ces traces dont j'ignorais tout – invisibles à l'oeil – mais pourtant.. pourtant cette impression – un peu – de marcher en sa compagnie..


me suis donc mise à suivre ce passant au chapeau qui aurait pu être Enrique Vila-Matas à Dublin marchant dans les pas de quelques Ulysse ou..

une ruelle, une impasse, retour sur mes pas. Il m'avait échappée mais me laissait suivre des talons qui tournaient vers..
vers cette petite place.. légère.. havre de paix aux parasols rouges – rouges pour une vie pleine et joyeuse – rouge aux joues, rouges à lèvres.
j'osais croire qu'ici Brigetoun aimait à s'y poser – après quelques unes de ses promenades..

je voulais croire avoir enfin trouver ses traces d'un pas qui veille, observe..
attentif à ce qui l'entoure. Pour ne rien manquer.




à la nuit tombante.. au coin du jour..
comme un signe de Brigetoun.. d'autres pas sur le pavé.. c'était cet homme que j'avais perdu de vue – qui m'avait retrouvé. Comme un appel.. À le suivre.

curieuse, je l'ai suivi encore..
il m'a échappée à nouveau.
sans même me laisser une piste pour tenter de répondre à cette envie de suivre les traces des pas de Brigetoun..

mais..
au coin de cette rue pavée où il m'avait fait choir..
me suis fait surprendre.
par ce passant suivi, perdu et retrouvé.
sur le mur.

me suis assise là.
en sa compagnie, j'attendrai que les pas de Brigetoun viennent à flâner par ici.


Brigetoun est en tout cas toute contente et toute fière du cadeau que lui fait Chez Jeanne, auteur de cette promenade avignonnaise (à partir de photos provenant de Paumée), et tente, elle, à partir de photos de Chez Jeanne de s'imaginer, sur son site http://www.babelibellus.fr/tiroirs/chezjeanne/, en errance dans une montagne aimable.


Tiers Livre et Scriptopolis sont à l'initiative d'un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… "Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre."

La liste des participants, que j'espère correcte se trouve ci-dessous ou sur un blog dédié à ce seul usage http://rendezvousdesvases.blogspot.com pour simplifier les choses pour les participants

16 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Non mais quelle belle visite à Avignon à la recherche des pas perdus de Brigetoun. Une découverte.

Dominique Hasselmann a dit…

Suivre, se laisser guider et finalement traverser le mur des apparences.

Avignon en ses instances, j'espère que la rencontre a eu lieu

Xavier a dit…

Marcher dans vos pas.
Si belle balade.

Lautreje a dit…

suivre, se perdre, découvrir... un plaisir cette intrigue "sur les pas de Brigetoun" et Avignon en sourit encore !

Jeanne a dit…

me trouve chanceuse d'avoir pu être, et en Avignon sur ces pas - ailleurs et, "conjointement" à oeuvrer pour mes rêves joliments mis en mots sur http://www.babelibellus.fr/chezjeanne/vasescommunicants/2011/12/02/en-un-temps-en-un-lieu-imprecis/.

chri a dit…

Heureux qui communique...

Michel Benoit a dit…

Je me disais aussi : tous ces lieux dans la même journée ? C'est pas possible !

Brigetoun a dit…

le fait est que pour un avignonnais, le trajet ne manque pas de saveur

jeandler a dit…

Toutes les ruelles semblaient me mener en bâteau...

et au détour de l'une d'elle
jeter l'ancre
dessiner un port
au creux d'une petite cour

Un juste et poétique échange.

tanette2 a dit…

Une belle promenade sur les traces de Brigetoun en Avignon.

JEA a dit…

beau dommage qu'en chemin, vous n'ayez croisé ce facteur ayant gardé par devers lui quelques troubles sur les Champs Elysées (Mercure de F), un bouquin destiné à brigetoun, parti de Belgique en avril dernier, et toujours pas délivré dans sa boîte aux lettres...

joye a dit…

Bravo pour ce voyage que nous voudrions tous faire en réalité !

C'est vraiment très joliment présenté !

Brigetoun a dit…

hé les amis vous auriez dû aller me lire, pour voir le site de Jeanne - et un peu moi

Gérard Méry a dit…

...et que t'a raconté l'homme au chapeau mou ?

Brigetoun a dit…

à moi, rien, c'est un vieux copain.. qui depuis la photo a
été humilié par in tag de très mauvais goût

Thaelm a dit…

Je ne reconnaissais pas la journée d'aujourd'hui qu'Avignon a vécu bien pluvieuse, entre deux clins d'oeil du soleil à travers les menaces des nuages
...
et soudain j'ai perçu ce récit en éclats
ce collage de divers instants passée de celle qui est ici suivie à la trace.

Jamais le double sens de PAS n'a été aussi approprié.
Le pas la cherche et ne la trouve pas et pourtant des morceaux de son passé nous parlent d'elle avec les mots d'une autre.