Visite familiale – avec la chance qui est la mienne d'avoir dans mes proches des gens de qualité, et qui me font la grâce d'arriver à me supporter, quand je n'en rajoute pas trop, et de m'aimer.
Jour où j'ai peu donné et beaucoup reçu (d'autant moins donné que n'avais en gros qu'à mettre la table et attendre, tout doux, tout doux – en photographiant pour tuer le temps avant de me rebrancher sur internet).
Jour où j'espère ne pas avoir été trop égoïste.
Le crains un peu pour notre virée, un peu trop tard, à Villeneuve, proposée parce que j'ai toujours la flemme de prendre le car (mais c'est surtout pour les soirées), que surtout je ne pense pas à y aller malgré le charme des rues et les beautés du village.
Parce que fût toléré que l'instinct du marcheur soit bridé, un peu par l'heure, beaucoup par mon nonchaloir habillé en mal-être ou mal-être nourri de nonchaloir -
mon besoin, plus fort avec l'âge et mes habitudes avignonnaises, d'une certaine lenteur pour savourer compagnie et pierres, les surprises des porches ouverts sur des trésors abandonnés ou retapés. qui fait que, même involontairement, suis à bonne distance derrière.
Ai plaidé que la visite de la chartreuse ne saurait se faire au pas de course (et là suis persuadée d'avoir raison, l'endroit demande à ce qu'on lui consente marche contemplative), ai traîné en compagnie à la librairie et suis repartie avec, pour la forme et surtout pour le plaisir que j'en attends, un livre de Daniel Arasse, pleine de reconnaissance pour le chauffeur réduit en fait de marche à aller chercher la voiture pour la rapprocher de nous.
vu réellement le bouquet que j'avais planté dans un vase, distraite par la petite excitation de leur arrivée, sans même penser à l'eau, ni l'apprécier (l'est mieux que la photo)
12 commentaires:
une journée lumière : déjà la table puis ces murs qui jouent avec les rayons du soleil et enfin ces tulipes, boutons d'or généreux.
Des amis très chers m'incitent vivement à me laisser gâter. Le plaisir de donner contre celui de recevoir. Une gêne s'installe toujours à trop recevoir. Est-ce bien mérité? Voilà les questions que je me pose invariablement sans connaître pour autant les vraies réponses. Et cette table magnifiquement garnie... Plaisir de l'esprit et du palais...
("Nonchaloir", moi ce que j'aime ici, c'est que l'assemblage des mots donne une idée précieuse de la texture du jour passé, comme une ambiance diffuse, et ensuite, si j'entends ou je lis le mot Avignon, l'ambiance me revient, comme un parfum, avec ses souvenirs)
Et .....les fleurs sont une trace de ce qui a était ,la présence des "aimés" persiste
Belle harmonie que ce bouquet
Nonchaloir ne saurait se laisser choir.
choisi par un artiste, et n'avais pas vraiment fait attention à ces fleurs avant le soir
juste mon passage pour poser un point sur ce jour là jamais tout à fait comme un autre ni comme ceux qui suivront
Un peu d'eau les a ranimées
semble-t-il... les fleurs
et vous, reine d'une ruche...
(pour le livre de Daniel Arasse (j'ai vu qu'il y en a beaucoup) j'espère qu'on aura un extrait sur le blog brigetoun)
sans doute mais plus tard, réserves et là suis entre Barbusse et Diderot selon l'humeur
oui mais la photo du bouquet tiendra plus longtemps
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