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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, février 21, 2012

Pour en finir avec le ciel


Ce serait une envolée échevelée de petits nuages roses sur le bleu du ciel, comme de grands et légers coups de pinceau, et après avoir pensé Tiepolo (Giambattista – pas Domenico que j'associe au blanc et gris, sans grande raison) je me reprendrais, et corrigerais en baignant dans ce ciel un coin de nymphéas, une petite zone ensoleillée, trou dans une mosaïque de couleurs plus sombres – ce serait d'une suavité sans fadeur, un ciel pour déesses aux belles formes, ou pour une gloire mariale rococo, loin des écoeurements du siècle suivant - ce serait une jolie fin de journée, une de celles où on ralentit le pas comme si cela pouvait retarder l'arrivée de la nuit.

Ce serait une journée sombre, un ciel gris-brun, ou plutôt un ciel niant toute couleur, une lourde présence descendue sur la ville et le fleuve, une éternité sombre. Ce serait peu à peu un trou foré, un retroussis blanc et doré, ouvert sur un bleu si lointain, si profond qu'il en serait presque noir. Ce serait un sourire ébauché, ce serait l'attente.

Ce serait un câble tendu en travers de mes yeux sur le bleu transparent d'un ciel pétri de douce clarté. Ce serait, négligeant cette noire séparation, une blanche échelle sans barreau, discrète à s'en effacer presque, qui orienterait pourtant le regard avec une autorité muette, tendue entre les petites traînes blanches posées sur les toits des maisons au lointain de la rue et les ronds nuages grisés fuyant au dessus de moi.



Reprise des derniers paragraphes «ciel» destinés au convoi des glossolales, http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/ parce que, je ne sais ce qu'il en est de vous, mais j'en avais vraiment assez, préfère me borner à le regarder.

Le ai tout de même, puis qu'ils étaient, regroupés en un calameo où les retrouver si le coeur vous en dit. 
Si ne le pouvez ci-dessus, c'est plus confortable là :



10 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Tout ce que le ciel peut nous inspirer... et je retiens : ce serait ne pas pouvoir regarder la violence de la lumière qui abolirait le ciel...

Nadine Manzagol a dit…

Belle et subtile force d'évocation : "Ce serait une journée sombre, un ciel gris-brun, ou plutôt un ciel niant toute couleur, une lourde présence descendue sur la ville et le fleuve, une éternité sombre. Ce serait peu à peu un trou foré, un retroussis blanc et doré, ouvert sur un bleu si lointain, si profond qu'il en serait presque noir. Ce serait un sourire ébauché, ce serait l'attente."

Dominique Hasselmann a dit…

Ciel, mon ami !

Michel Benoit a dit…

Ces ciels se suivent sans se soucier, (ça c'est sûr).

jeandler a dit…

Pour en finir avec le ciel ?
Lui régler son compte?
On y revient toujours au ciel.
Attention aux giboulées de mars...

Laura- Solange a dit…

"Ce serait un jour tendre".C'est ainsi que je le perçois ce matin: un bleu tendre et calme...

l'Or et la Poussière a dit…

Ce serai bien qu'il ne nous tombe pas sur la tête, j'aime tant me laisser happer par sa poésie !
Bravo !

arlette a dit…

On n'en finit jamais avec le ciel puisque toujours changeant et toujours autre
Ephémère et pour cela tant aimé

micheline a dit…

il suffit d'avoir dans son sac à parler autant de sonorités que le ciel a de lumières à disperser

Gérard Méry a dit…

Tu fais du gratte ciel superficiel ?