Ce
serait une envolée échevelée de petits nuages roses sur le bleu du
ciel, comme de grands et légers coups de pinceau, et après avoir
pensé Tiepolo (Giambattista – pas Domenico que j'associe au blanc
et gris, sans grande raison) je me reprendrais, et corrigerais en
baignant dans ce ciel un coin de nymphéas, une petite zone
ensoleillée, trou dans une mosaïque de couleurs plus sombres – ce
serait d'une suavité sans fadeur, un ciel pour déesses aux belles
formes, ou pour une gloire mariale rococo, loin des écoeurements du
siècle suivant - ce serait une jolie fin de journée, une de celles
où on ralentit le pas comme si cela pouvait retarder l'arrivée de
la nuit.
Ce
serait une journée sombre, un ciel gris-brun, ou plutôt un ciel
niant toute couleur, une lourde présence descendue sur la ville et
le fleuve, une éternité sombre. Ce serait peu à peu un trou foré,
un retroussis blanc et doré, ouvert sur un bleu si lointain, si
profond qu'il en serait presque noir. Ce serait un sourire ébauché,
ce serait l'attente.
Ce
serait un câble tendu en travers de mes yeux sur le bleu transparent
d'un ciel pétri de douce clarté. Ce serait, négligeant cette noire
séparation, une blanche échelle sans barreau, discrète à s'en
effacer presque, qui orienterait pourtant le regard avec une autorité
muette, tendue entre les petites traînes blanches posées sur les
toits des maisons au lointain de la rue et les ronds nuages grisés
fuyant au dessus de moi.
Reprise
des derniers paragraphes «ciel» destinés au convoi des
glossolales, http://leconvoidesglossolales.blogspot.com/
parce que, je ne sais ce qu'il en est de vous, mais j'en avais
vraiment assez, préfère me borner à le regarder.
Le
ai tout de même, puis qu'ils étaient, regroupés en un calameo où
les retrouver si le coeur vous en dit.
Si ne le pouvez ci-dessus, c'est plus confortable là :
10 commentaires:
Tout ce que le ciel peut nous inspirer... et je retiens : ce serait ne pas pouvoir regarder la violence de la lumière qui abolirait le ciel...
Belle et subtile force d'évocation : "Ce serait une journée sombre, un ciel gris-brun, ou plutôt un ciel niant toute couleur, une lourde présence descendue sur la ville et le fleuve, une éternité sombre. Ce serait peu à peu un trou foré, un retroussis blanc et doré, ouvert sur un bleu si lointain, si profond qu'il en serait presque noir. Ce serait un sourire ébauché, ce serait l'attente."
Ciel, mon ami !
Ces ciels se suivent sans se soucier, (ça c'est sûr).
Pour en finir avec le ciel ?
Lui régler son compte?
On y revient toujours au ciel.
Attention aux giboulées de mars...
"Ce serait un jour tendre".C'est ainsi que je le perçois ce matin: un bleu tendre et calme...
Ce serai bien qu'il ne nous tombe pas sur la tête, j'aime tant me laisser happer par sa poésie !
Bravo !
On n'en finit jamais avec le ciel puisque toujours changeant et toujours autre
Ephémère et pour cela tant aimé
il suffit d'avoir dans son sac à parler autant de sonorités que le ciel a de lumières à disperser
Tu fais du gratte ciel superficiel ?
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