penser à respecter les distances, à rester bien parallèles, penser à négliger les blessures du mur, penser que nous l'ornons, bien faire chanter ses ocres et gris par notre évidence noire, comme un galon sur une manche, la manche d'une mante de dame en visite, aux temps d'avant nous et des lampes à huile, penser à bien négocier les virages, resserrer un peu nos trajectoires après le coude, juste pour varier, négliger cet impertinent câble qui joue la souplesse anarchique, ne pas mépriser le métal bleui pour son manque de rigueur, ses bracelets et cette parure verte un peu chétive dont il a cru devoir s'orner
craindre l'assaut de ces lignes noires en rangs serrés, lui opposer la fermeté de notre quadrillage roux
avoir ouvert un oeil sur l'extérieur, souffrir de l'âge qui l'a couvert d'une taie, mais n'avoir jamais pu voir, même en notre jeune temps, l'étendue de la place, tenus à distance par la hauteur de ce trou, l'épaisseur du mur et cette grille qui nous tient en prison
la Brigetoun nous regarde, et puis regarde les mots au dessus de cette ligne, et sais qu'elle n'est pas digne de rendre hommage aux todo listes de Christine Jeanney.
Et elle repère, pour son plaisir narcissique, quelles sont ses photos qui figurent dans la recension des 180 premières todo-listes, pas les plus belles ou étranges (et redécouvre avec les autres que le monde est beau, tendre, terrible, étrange et comique, que surtout l'oeil humain est machine intelligente), vous défie de deviner les mots qu'elles ont inspiré et vous engage donc à les découvrir dans « Les sirènes on ne les voit pas, un couvercle est posé dessus » http://www.publie.net/fr/ebook/9782814506039/les-sirènes-on-ne-les-voit-pas-un-couvercle-est-posé-dessus
8 commentaires:
Les photos sont glaces et miroirs pour les mots dans ce livre de Christine Jeanney.
Le premier coup d'oeil du matin plein d'humour et non d'humeur est un plaisir sans nom le tableau abstrait du meilleur cru
Merci d'être là
RE merci aussi pour cette incursion sur le blog de Christine Jeanney dont je me sens proche (modestement)
Quel beau détour pour nous entretenir à nouveau de ce beau livre de Christine. Photomontage fort bien réussi.
me réussis pas l'hommage pastiche - tant pis, m'a fait plaisir
lu sur publie.net :
- "on comprend aisément pourquoi et comment les Todo List de Christine Jeanney sont ainsi devenues en quelques mois un blog culte..."
sincèrement, la qualification de "culte" me semble déplacée
À chaque fois que je lis "todo" je pense au mot espagnol pour "tout".
Je n'aime pas quand tu dis que tu n'es pas digne d'un truc ou d'un autre !!! C'est faux !
Les oignons : pour une fois, occupons nous de ceux des autres
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