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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, février 24, 2012

Une vague et timide espérance de printemps – musique pour Jeanne


vendredi matin – ciel bleu, petite brise – la mer absente

café du matin – sur la terrasse au soleil – timide tiédeur

brève navrance – manège nu au repos – les chevaux enfuis

une idée de musique - un jour tranquille – une Brigetoun molle – un soir qui tombe

et départ vers un cinéma (réalisé dans l'après-midi que ce ne serait pas vers l'opéra) 

pour voir «la passion de Jeanne d'Arc» de Dreyer accompagné par la musique composée par Tonù Korvits (en 2010) interprétée par l'orchestre lyrique d'Avignon-Provence, dirigée par Sébastien Billard. 

Musique qui respire, comme corps souffrant, comme esprit malmené, comme cris étouffés venant des visages de Renée Falconetti, d'Artaud et autres. Musique qui scande, plane, souigne, accompagne les gestes, les gros plans des visages, le grain des peaux, la texture des lèvres, les ombres qui sculptent, caressent, parlent, les mouvements de la caméra qui se rue de l'un à l'autre, si elle ne se fige pas sur une larme ou un sourire doucereux. C'est vrai que ce film est une merveille, avec, également, ces cadrages qu'on n'oserait plus se permettre.

Applaudissements, manteau emmaillotant, col relevé, retour.

12 commentaires:

Pierre R. Chantelois a dit…

Ciel bleu... ça sent le printemps chez vous. Peut-être serez-vous gâtée avant tout le monde... pour preuve, ces terrasses qui n'attendent plus que la faune habituelle. En passant, pourquoi diantre, toutes les salles de cinéma portent le nom de Capitole...

Dominique Hasselmann a dit…

Dreyer, oui, ne peut être placé sur le bûcher des vanités.

@ Pierre Chantelois : parce que le cinéma, en son genre, est capital ?

Fardoise a dit…

Pourquoi au vu des affiches ai-je pensé à un autre Capitole ? Falconetti restera à jamais Jeanne et ce film sans doute le chef d’œuvre de Dreyer.

versus a dit…

Beau regard,bon week-end!

Michel Benoit a dit…

On ne saura sans doute jamais qui était vraiment Jehanne d'Arc.
Et la mer toujours absente...

Brigetoun a dit…

Jeanne : là une jeune femme simple mais têtue à tort ou à raison, pleine de sa vérité confrontée à toute la ruse, la violence feutrée ou moins des puissants de l'esprit et du pouvoir - avec ces moments où d'un buste de profil il ne reste plus que l'épaule et le cou tendant la tête (sortie du champ) dardée vers elle

Michel Benoit a dit…

Il y a une théorie qui la donne fille de sang royal, virile et guerrière, motivée par des raisons politiques...
Ou quelque chose comme ça...

Michel Benoit a dit…

À moins que ce soit un mythe.

Brigetoun a dit…

là c'est un film - je ne m'intéressais qu'à la Jeanne du film - c'est aussi un truc dans lequel on met ce qu'on veut (ceci dit le texte du film est tiré du procès) mais les batailles et récupérations idéologiques présentes m'indiffèrent

jeandler a dit…

L'occupation des terrasses comme baromètre, un seul coup d'oeil au plan d'occupation des sols et le printemps surgit...

Un classique que cette Jeanne de Dreyer dans lequel seul son procès intéresse le réalisateur. Un film resté muet bien que prévu parlant au départ.

Anonyme a dit…

émouvante cette Jeanne en pleurs

Anonyme a dit…

Gérard