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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, janvier 19, 2013

Nourriture


Il continuait de manger, passant de l'agneau grillé au poulet en sauce, respirant à peine entre deux bouchées, se gavant sans joie.
Pour finir, Massek lui présenta une mangue coupée en morceaux.
Il fourra un morceau dans sa bouche, puis un autre, et Norah le vit mastiquer avec difficulté et tenter d'avaler mais en vain.
Il cracha la bouillie de mangue dans son assiette.
Ses joues ruisselaient de larmes.
Une chaleur intense monta aux propres joues de Norah.
Marie Ndiaye Trois femmes puissantes

Pauvres nous, humains...
Brigetoun se demande si, réellement, certains d'entre nous sont capables d'avoir avec la nourriture des rapports simples, dans lesquels n'intervient pas les nerfs, le moral, l'âme, indissociables de notre corps.
Brigetoun se demande si, réellement, il est des êtres totalement, purement, entièrement, rationnels.
Brigetoun, buvant son thé, dans la tiédeur de l'antre, samedi soir, feuilletait les livres empilés à côté d'elle.


9 commentaires:

chri a dit…

Douces, les patates... Douces.

Michel Benoit a dit…

Si je savais exactement tout ce qu'il y a de bonne nourriture pour mon être, je crois que j'aurais la meilleure santé du monde !

Pierre R. Chantelois a dit…

Le rapport de l'humain à la nourriture est ambigu. Elle est accessoire pour certains, elle est fondamentale et occupe un rang de quasi noblesse pour d'autres. Elle est rapide pour d'aucuns. Elle est lenteur et volupté pour d'autres. Et parfois elle est tout cela indistinctement. Les bizarreries de la gourmandise ou du simple appétit.

jeandler a dit…

Il ne manquait que la madeleine...
" buvant son thé, dans la tiédeur de l'antre ".

Fardoise a dit…

Ce que tu montres donne envie pourtant. C'est vrai que nos rapports à la nourriture sont faussés.

JEA a dit…

étant d'origine belge, je prépare parfois des patates douces en "frites" :
- tour de chauffe du four à 220°C
- mélange des genres entre huile, romarin, paprika, poivres et autres épices selon les rêveries
- sur la plaque du four elle-même recouverte de papier sulfurisé : les petites frites
- 25' en retournant à mi-cuisson
- à la sortie du four, assaisonner avec l'huile aromatisée
doux appétit

Dominique Hasselmann a dit…

Les nourritures terrestres...

Tout cela me rappelle un livre de Noëlle Chatelet, "Le corps-à-corps culinaire".

Quand est-ce qu'on mange ?

arlette a dit…

Seulement de temps de vivre l'instant présent en dégustant le goût de chaque chose ... si goût il y a !!

Gérard Méry a dit…

Des rapports simples suffisent entre la nourriture et nous..un mieux être assuré j'en suis persuadé.