lumière
rose de l'aube
ai
rencontré féminité
l’envol
et les voûtes
je
n'ai pas d'âge
carcasse
quiète
jouissant
du bleu dru
un
peu d'auto-ironie
du
gentil petit vent
j'étais
heureuse
pauvre
cher
dans
la lumière qui descend vers moi
me
suis installée me suis oubliée
éloquence
et rapidité des vents
le
reste devait rester secret
regarder
le vert sur le bleu
cette
artificialité affichée
n'était
pas sans charme
rêve
au soleil couchant
avec
plaisir et sagesse
des
miraculeuses fleurs
et
une élégie mordorée
petite
touche claire
du
rhododendron
la
danse
baroque
des
arbres
rencontrés
sur
mon
chemin
petites
flammes
vertes
au
bout
des
branches
comme
un hommage à ma paresse
dans
la tendresse fugace de l'air
pour
une lecture diaprée et rapide
argile
qui a bu à toutes les sources
sous
un ciel qui chantait le printemps
de
façon un rien illisible heureusement
toute
de pureté et de solidité apparente
comme
on prend un bonbon dans une boîte
bizarre
inégal baroque bosselé bloc
à
boire surtout par les yeux
robe
volante à la Watteau
d'un
jaune merveilleux
pluie
diaphane
se
rêver
des
creux
presque
ombreux
en
place
de
courbes
douces
une
toison
de
fleurs
blanches
serrées
et drues
d'opale
infiniment doux
à
l'horizon
de
ma
rue
l'oiseau
s'est assis pour couver l'avenir
des
épures de stéréotomie un peu floues
sous
moutons gris semés dans ciel bleu
entre
douceur de l'air et incertitude
avec
une mauvais foi pleine de santé
sans
que cela sorte du contrepoint
blancheur
des arbustes en fleurs
violon
au son fruité et allègre
vert
merveilleux de l'artifice
comme
un petit ressac d'écume
le
mistral noir s'en est allé
dans
un léger décalage farce
voyage
au pays des lettres
pompadours
et grenailles
en
parfaite courtoisie
un
navet solitaire dans le bac à légumes
Brigitte
Célerier ou Brigetoun a un peu honte (est béante d'admiration
aussi) d'afficher ici, sur Paumée qui se moque sans doute un peu
d'elle, le poème de Danielle (Fonsbandusiae) qui lui a fait
l'honneur de trop gentils, flatteurs, cut-ups à partir dudit Paumée,
pendant qu'elle tente sur
http://fonsbandusiae.over-blog.com/vases-communicants-avec-brigitte-celerier-mieux-vaut-horace
de
tirer une interprétation toute personnelle, en hommage boiteux, d'un
fragment d'une ode d'Horace..
Tiers
Livre et Scriptopolis sont à l'initiative d'un projet de vases
communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog
d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les
échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des
liens autrement… "Ne pas écrire pour, mais écrire chez
l’autre.".
La
liste des participants, que j'espère correcte, se trouve sur
http://rendezvousdesvases.blogspot.fr,
dédié à ce seul usage, et ci-dessous, si vous le préférez.
7 commentaires:
Belle élégie "typogravée" avec la délicatesse d'une voile latine.
Voile latine, princesses palatines, mots croisés d'échos pour post-calligramme
Comme un beau buis triple boule en pot... Les mots de Brigitte sont bien servis.
tu as la paresse créative
sauf que ce n'est pas moi- c'est le travail (en picorant dans paumée) de Danielle Carlès, poète et traductrice (latin)
Quel beau travail créatif!
Zéo
Merci Brigitte, je viens avec un peu de retard chez vous pour les raisons que vous savez, mais je ne veux pas manquer de dire le plaisir de notre échange. Et merci à tous les lecteurs !
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