orage en début de nuit –
pluie fine le matin et coup de téléphone du plombier annonçant son
retard
teinturier, achat de mini
pots de confiture pour la valise, retour sous pluie fine
attente en tentant de
préparer un «ce serait» pour les cosaques, et vers quinze heures
changement rapide d'un siphon... sourire
sortir dans une accalmie
pour injurier ce sacré ciel qui inonde mes derniers jours et fera
régner une chaleur sèche sur ma cour, anéantissant les quatre promesses
de roses qui risquent d'être les seules, et calcinant mes pauvres
chères petites plantes
injures suivies d'un
déluge bien solidement installé, de bruits de tonnerre plus ou
moins lointains, noyant en moi tout embryon d'idées.
Envoyer ce
qu'avais pu préparer et reprendre le dernier «ce serait» qu'ont
abrité les cosaques http://lescosaquesdesfrontieres.com
, même si n'en suis que très modérément satisfaite.
Ce serait –
30 – un dialogue
- Je suis à votre porte,
Messieurs, mon enfant a
froid,
le tiens blotti contre
moi,
entouré de mon voile,
mais c'est tissu trop
léger,
et c'est inutilement
que je m'expose aux
regards
qui glissent réprobateurs,
un peu, en passant, sur
nous.
Je ne voudrais quémander,
mais pour lui je le ferai.
Voyez le, il est si beau,
si frêle, si démuni,
si lumineux quand sourit.
Si pouviez : juste un
coupon,
un petit, chaud et
laineux,
vêtement lui en ferai.
La fille chantait,
doigts immobiles sur sa guitare, d'une voix haute et froide comme du
cristal, un peu craintive, avec de brusques ruées presque jusqu'au
cri, venant un peu au hasard sur inutilement
ou frêle, ce qui ne
laissaient de surprendre.
Elle a souri
triomphalement, puis s'est penchée sur sa guitare, comme si elle se
souvenait de son existence, et a commencé à tapoter la caisse,
pendant que les gars, un pas en avant, un pas en arrière, un accord,
guitares et voix, prenaient le relai
- Des
linges nous en avons
mais,
belle, sont bien trop chers
pour
toi ou pour ton enfant,
d'ailleurs
ne conviendraient pas
Ils
sont pour des chairs douces,
tendres,
comme la sienne,
mais
sont bien trop fragiles,
oui
trop, pour cet usage.
Charitablement,
belle,
te
conseillons, va plus loin,
au
quartier populaire
tu
dois trouver une aide,
un
secours plus fraternel,
étoffes
plus adaptées,
et
peut-être du travail
pour
les gagner, oui belle
passe
ton chemin, va-t-en.
Et comme ceci est un
peu neuneu, on dirait que la belle a calé le gosse sur sa hanche, et
qu'elle s'en est allée après avoir tiré la langue aux marchands,
faisant claquer ses pieds nus sur les dalles et chantonnant
- be
cursed, you
sois
malditos
siate
damnato
blesmetat
sã fil
maledictionis
akw en
ixdaâ rebbi
soyez
maudits
fools,
tontos, sciocchi, prosti, stulti, abuhali, crétins...
be
cursed, you
4 commentaires:
Je suis l'plombier bier-bier-bier-bier
J'ai un beau métier
J'fais mon turbin bin-bin-bin-bin
Dans les salles de bains
Il faut qu'on m'implore
De l'aube à l'aurore
Je colmate les tuyaux
Je guéris tous les maux
De mon p'tit chalumeau
On m'attend pendant des mois
On me réclame on m'apitoie
Et on insiste à genoux
Venez donc chez nous venez donc chez nous
On m'appelle d'urgence au-dessus
On m'supplie de venir en-dessous
Y a des immeuble cossus
Sens dessus dessous
Sens dessous dessus
...
Pierre Perret
ma gratitude pour ton passage
me demande si vais emporter mon petit PC ou profiter de ce petit voyage pour déconnecter définitivement
dans les langues inventées de Panurge, puis quand Gargantua compisse les parisiens, même jeu sur le passage aux langues étrangères, curieux
inspiration ? ou réflexe éternel
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