Le bleu revenu, pour
affirmer sa présence, exagérait sa force.
Matinée active.. ferais
au reste du jour la charité de l'oublier.
Des nuages sont venus en
fin de journée, très haut au dessus de mes pas quand suis partie, un peu
après six heures,
pour le théâtre des
halles, retirer mon billet, attendre en regardant, écoutant, les
adultes jeunes et vieux, les enfants dans le jardin, la chapelle,
l'entrée, qu'il soit temps d'assister à un spectacle «pas que»
pour enfants – les aventures de Pinocchio, production
de l'Autre compagnie, mis
en scène par Frédéric Gabe (un toulonnais) d'après Collodi,
(trailer
trouvée sur le site du théâtre)
Histoire
dont Gabe dit, dans sa note d'intention,
que lors de
sa découverte, enfant:
Les mésaventures de ce
pantin, ainsi que les châtiments et punitions qu'il subissait, me
paraissaient d'une cruauté intolérable. Animé par une curiosité
maladive, un appétit de découverte et une recherche permanente du
plaisir, je le voyais foncer tête baissée vers des déboires
toujours plus grands. L'humour de l'auteur s'amusant de la morale de
son époque et de la crédulité de son personnage m'échappait
alors et je gardais de la lecture de ses aventures une impression
durable, mélange de peur, de tristesse et de fascination.
Disant
également que, parmi les multiples interprétations données à ce
conte, il cherche à mettre en avant la
force de l'imaginaire, le caractère impressionniste, émotionnel de
évènements et des thématiques qui constituent cette épopée.
Le
spectacle ne reprend pas tout le livre, découpe l'histoire en
séquences rythmées, terrifiantes, comiques, oniriques qui se
succèdent, se répondent, mettant en jeu le mime, la danse, le
cinéma muet avec ses panneaux, la farce, des improvisations comme
lorsque le caniche de la fée bleue, en réaction à l'attention, qu'il juge excessive, portée par elle au pantin blessé, emprunte les
mots et les expressions de l'actuel racisme ordinaire.
Et
l'artificialité du récit, le théâtre, sont mis en évidence, pour
contribuer à la musicalité de l'ensemble – différence d'échelles
– dessins projetés en fond de scène – manipulation des éléments
de décor par les acteurs - personnages, étapes de l'évolution du
pantin, prenant la parole directement, donnant leur version, colorant
le récit.
Cela
marche presque toujours. Reste que je me demande un peu ce que les
enfants présents, sauf les plus jeunes qui avalent les images sans
chercher à les déchiffrer, ont compris à certains moments
et une
mère devant moi, dans la rue, promettait à sa fille que la
prochaine fois elle lui raconterait l'histoire avant.
3 commentaires:
La surmultiplication des approches théâtrales devait sans doute désorienter les enfants : oui, retourner au livre et laisser l'imagination mettre en scène.
certaines allusions aussi, et la poudre blanche reniflée ou mangée..
Souvent l'enfant a un regard plus direct et remet les choses en place plus prosaïquement
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