tomber de l'antre
dans la ville au ciel
gris.
Mais brume verte
frissonnante sur arbres
pour sourire à l'air
tendre.
Tas de repassage en me
félicitant qu'il ne soit point encore temps de la
bataille/rangements pour assortir vêture à l'approche de l'été
et, comme le ciel, après
avoir ouvert un coin de bleu, l'avoir voilé, reprenait peu à peu,
pour un temps, une belle incandescence bleue, et me donnait envie de m'installer debout, tête dans le soleil, en restant proche de la petite incursion,
chaque matin, depuis déjà vingt cinq jours, au Caire dans les pas
de Dominique Hasselmann https://hadominique75.wordpress.com/,
à défaut de l'immeuble Yacoubian –
à vrai dire ai cherché le livre pour re-découvrir que je ne
l'avais plus – ai pensé Mahfouz mais au dernier moment me suis
arrêtée devant l'un des deux seuls livres que j'ai du tendre
Cossery, pour une petite plongée, tordant un peu plus mon idée
initiale, dans une ville qui n'est pas Le Caire - d'ailleurs elle est
en bord de mer, et puis la première édition française date de
1964, il est évident que les jours que nous vivons n'ont plus rien à
voir avec cela - qui aurait pu l'être, mais pas forcément, qui est
selon la quatrième de couverture une ville du Proche-Orient
gouvernée par un tyran grotesque, dans la violence et la
dérision l'ouvrant au hasard
sur
La rue s'animait avec
les promeneurs du soir, avides de fraîcheur après une journée
torride. On voyait passer des employés rigides et guidés, des pères
de famille très dignes, suivis de leurs épouses et de leur
marmaille ; parfois, aussi, un couple de jeunes mariés se tenant par
la main avec une conviction grotesque. Mais aucun des consommateurs
attablés à la terrasse du Globe ne faisait attention à cette morne
procession... tous attendaient avec une patience émue le passage
d'une femelle aux formes luxuriantes, capable de les troubler
charnellement. De temps en temps un bruit de ferraille, aigu et
assourdissant comme une sirène d'alarme, signalait l'approche d'un
tramway... et puis, avant de
quitter les polices, complots, manipulations, pour le calme de ma
cour, parce qu'un petit vent nous ramenait fraîcheur et nuages, suis
revenue, vers le début
Il s'accouda au parapet
de briques qui bordait la terrasse et fixa la mer. Jusqu'aux
lointaines vapeurs qui bouchaient l'horizon, la mer était étale et
brillante comme un miroir. A sa droite et à sa gauche, la ville
s'étendait, présentant avec ses immeubles modernes aux teintes
claires l'image trompeuse d'une cité florissante. Personne, depuis
le large, n'aurait pu soupçonner derrière cette façade l'immensité
lépreuse des quartiers indigènes, avec leurs taudis infects et leur
crasse millénaire. Karim sentait la chaleur du soleil sur son torse
nu ; il respira fortement, puis se pencha et regarda au-dessous
de lui la piste macadamisée de la corniche. Celle-ci longeait le
rivage sur plusieurs kilomètres. C'était une large avenue avec une
double chaussée, et un trottoir pour les promeneurs qui venaient le
soir chercher la fraîcheur de la mer, en décortiquant des graines
de pastèque. De nombreuses autos roulaient à une allure effrénée...
Parfois, pour le bonheur de Karim, un cocher de fiacre endormi sur
son siège mettait une note humaine dans cette poursuite infernale
vers le néant...
et
comme les autos effrénées m'avaient ramenée à la circulation
cairote et à la vidéo de Dominique Hasselmann Speed in
Cairo https://youtu.be/6RDVqy6uexY?list=FLmWxz8T2VfPlDJFjtV25OPg
que je vous laisse le soin de
découvrir... j'ai, pendant que la nuit tombait, et sur sa
suggestion, regardé le DVD de l'immeuble Yacoubian.
5 commentaires:
Merci pour les liens "cairotes" !
Vous avez donc acheté le DVD "L'Immeuble Yacoubian", j'espère que le (long) film vous a plu !!!
Une journée bien meublée
se perdre dans le flot de la ville
et en revenir d'un pas tranquille
oui - bonne illustration, m'a donné envie de relire le livre.. pour constater que je l'ai semé sais pas trop où ni qand
Bel écho avec Dominique ... souvenir de Cossery à relire aussi
J'aime bien ta première photo...qui semble être double.
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