Requiem dans la nuit

automne en bleu

petits matins transis

linge humide

avant la main du soleil

tendre au mitan du jour

et partir en début de soirée vers Saint Didier pour le premier concert de la saison de notre orchestre (dirigé par Michel Piquemal) avec le Choeur Régional Provence-Alpes-Côte d'Azur

concert débutant par le Cantique de Jean Racine de Fauré - ne l'avais entendu, je crois, qu'une fois, il y a très longtemps, le redécouvrais avec un certainplaisir, solennel, ample, le choeur soutenu de bout en bout par la harpe, avec quelques interventions de l'orchestre

l'Ecce Quam Bonum de Caillebotte (Martial, le frère, dont j'ignorais l'existence, shame of me) la très belle surprise de la soirée

une note sombre en attaque puis l'orchestre lumineux et chantant en grandes vagues avant l'intervention du choeur, mosaïque mouvante et miroitante... de longs passages de l'orchestre seul avec un bel usage des cuivres – un amen un rien banal dans sa force, dommage...

et puis, le plus long, le plus important, écrit en gros, le Requiem de Fauré, que j'aime beaucoup, pour sa sérénité sombre et son peu d'effets.. la primauté donné aux altos et violoncelles, même si les violons dans mon axe visuel s'ennuyaient avec dignité...

solistes Richard Rittelman baryton (à vrai dire presque une basse) puissant, manquant peut-être un peu de rondeur et la jolie voix de soprano de Daphné Touchais.

Applaudissements, brouhaha de retrouvailles,

et retour dans la nuit douce jusqu'à l'antre et ma recherche (pas trop longue, ai trouvé voix en renfort), dans la bruyante fête du bar à côté de chez moi, du propriétaire d'une des deux motos qui s'embrassaient devant ma porte.