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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, février 03, 2018

Terre de colère

Ce jour c'était ciel bleu de vent froid, et une Brigetoun très usagée...
Ai fait l'indispensable pour l'antre, et puis j'ai dormi et bétifié, avant de partir dans la nuit retrouver un peu mêmes têtes qu'hier (mais paresseuse en resterai là) au Théâtre des Halles qui accueillait Terre de colère, un spectacle qui a été créé en avril 2017 à Saint Nazaire, puis repris par quelques théâtres (coproduction de plusieurs thépatres français et du théâtre d'Epidaure)
spectacle de la Compagnie et alors texte de Christos Cryssopoulos - auteur et photographe (la photo ci-dessus, qui sert d'affiche, est son oeuvre), dont le thème est généralement la grande ville, la déambulation Bien qu’elle soit bruyante, puante ou encore délabrée, la ville dont il parle est toujours sublimée. Elle compose son univers poétique ; et rend compte aussi d’un rapport très contemporain à notre réalité – dans une traduction d'Anne-Laure Brissac et une mise en scèe de Bertrand Cauchois.
Cette errance, cette observation des personnages de la ville, cette recherche des destins fait l'objet d'une analyse de la colère qui les (nous) habite, de la surveillance qui nous protège en nous agressant plus ou moins, des incompréhensions etc... texte publié dans une collection «Fictions d'Europe» née de a rencontre entre l'édition La Contre-allée et la Maison européenne des sciences de l'homme et de la société. http://www.lacontreallee.com/node/3115
Sont venus s'asseoir à côté de moi, au deuxième rang, la traductrice et son auteur, et comme je venais de les quitter (trouvé avant de partir une petite vidéo, moment d'une lecture bilingue à la Maison de la poésie
me suis trouvée en terrain connu, un peu inquiète d'un éventuel engourdissement (et ça n'a pas loupé... mais discret et très bref, et quand nous avons échangé quelques mots, avec elle du moins, et que je l'ai avoué elle s'est étonnée)
Photo trouvée sur le site du théâtre
six bancs formant un hexagone au milieu du plateau (au début, seront maniés, parfois renversés) et quatre jeunes acteurs, deux filles, deux garçons qui auront un jeu aussi souple que le texte, variant de rôle, passant du récit à l'action (au début une des jeunes femmes dit en petites phrases très courtes les hommes regardant devant eux, dos au mur, près de la gare, attendant, acceptant muettement les invitations non moins muettes des automobilistes qui passent et font leur marché, et ces phrases courtes et simples créent l'image et créent aussi la poésie.. avant que deux des garçons jouent avec la maladresse ignoble du rôle des jeunes provocateurs, puant la sottise brutale de nervis d'extrême droite) d'une ambiance à une autre, d'un rôle à l'autre, se racontant et enchaînant naturellement sur une incarnation et un discours... il y a la violence, les violences, des moments de suspens et d'observations, des récits informatifs et des apostrophes lyriques...
Et par ma foi ai trouvé que ce texte qui, si j'ai bien compris, n'était pas destiné au théâtre, est éminemment théâtral.
Retour épaules rentrées, le vent dans la gueule ou non suivant les détours du chemin, croisant quelques rares épaules rentrées.



5 commentaires:

arlette a dit…

Usagée !!! Bien vaillante en cette terre de colère
Admiration

Brigetoun a dit…

non j'étais vraiment misérable hier matin… bon l'ai pris avec patience
et là suis pas trop au top -temps que l'hiverfinisse, puisque peux pas perdre années

jeandler a dit…

Usager : qui suit les usages.

Brigetoun a dit…

mais usagé qui est presque bon ou bonne à jeter (sourire)

Claudine a dit…

pleine de bons usages et bien veillante <3