Ce jour c'était ciel bleu
de vent froid, et une Brigetoun très usagée...
Ai fait l'indispensable
pour l'antre, et puis j'ai dormi et bétifié, avant de partir dans
la nuit retrouver un peu mêmes têtes qu'hier (mais paresseuse en
resterai là) au Théâtre des Halles qui accueillait Terre de
colère, un spectacle qui a été créé en avril 2017 à Saint
Nazaire, puis repris par quelques théâtres (coproduction de
plusieurs thépatres français et du théâtre d'Epidaure)
spectacle de la Compagnie
et alors texte
de Christos Cryssopoulos - auteur et photographe (la photo ci-dessus,
qui sert d'affiche, est son oeuvre), dont le thème est généralement
la grande ville, la déambulation Bien
qu’elle soit bruyante, puante ou encore délabrée, la ville dont
il parle est toujours sublimée. Elle compose son univers poétique ;
et rend compte aussi d’un rapport très contemporain à notre
réalité – dans
une traduction d'Anne-Laure Brissac et une mise en scèe de Bertrand
Cauchois.
Cette
errance, cette observation des personnages de la ville, cette
recherche des destins fait l'objet d'une analyse de la colère qui
les (nous) habite, de la surveillance qui nous protège en nous
agressant plus ou moins, des incompréhensions etc... texte publié
dans une collection «Fictions d'Europe» née de a rencontre entre
l'édition La Contre-allée et la Maison européenne des sciences de
l'homme et de la société. http://www.lacontreallee.com/node/3115
Sont
venus s'asseoir à côté de moi, au deuxième rang, la traductrice
et son auteur, et comme je venais de les quitter (trouvé avant de
partir une petite vidéo, moment d'une lecture bilingue à la Maison
de la poésie
me
suis trouvée en terrain connu, un peu inquiète d'un éventuel
engourdissement (et ça n'a pas loupé... mais discret et très bref,
et quand nous avons échangé quelques mots, avec elle du moins, et
que je l'ai avoué elle s'est étonnée)
Photo
trouvée sur le site du théâtre
six
bancs formant un hexagone au milieu du plateau (au début, seront
maniés, parfois renversés) et quatre jeunes acteurs, deux filles,
deux garçons qui auront un jeu aussi souple que le texte, variant de
rôle, passant du récit à l'action (au début une des jeunes femmes
dit en petites phrases très courtes les hommes regardant devant eux,
dos au mur, près de la gare, attendant, acceptant muettement les
invitations non moins muettes des automobilistes qui passent et font
leur marché, et ces phrases courtes et simples créent l'image et
créent aussi la poésie.. avant que deux des garçons jouent avec la
maladresse ignoble du rôle des jeunes provocateurs, puant la sottise
brutale de nervis d'extrême droite) d'une ambiance à une autre,
d'un rôle à l'autre, se racontant et enchaînant naturellement sur
une incarnation et un discours... il y a la violence, les violences,
des moments de suspens et d'observations, des récits informatifs et
des apostrophes lyriques...
Et
par ma foi ai trouvé que ce texte qui, si j'ai bien compris, n'était
pas destiné au théâtre, est éminemment théâtral.
Retour
épaules rentrées, le vent dans la gueule ou non suivant les détours
du chemin, croisant quelques rares épaules rentrées.
5 commentaires:
Usagée !!! Bien vaillante en cette terre de colère
Admiration
non j'étais vraiment misérable hier matin… bon l'ai pris avec patience
et là suis pas trop au top -temps que l'hiverfinisse, puisque peux pas perdre années
Usager : qui suit les usages.
mais usagé qui est presque bon ou bonne à jeter (sourire)
pleine de bons usages et bien veillante <3
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