matin dans
l'antre
ou quelques
moments d'arrêt
dans mon
calme actif
qui était un
peu plus varié que cela et relevé par des maladresses jugées
réjouissantes avec résolution, et après avoir profité du soleil
dans la cour jusqu'à ce qu'il s'en éloigne un peu avant dix-sept
heures, je reprends, continuant à détailler, distiller ma petite
excursion marseillaise, les quelques images ramenées de la salle qui
occupe l'aile du fond de la Vieille Charité.
Salle intitulée
«Soleil noir» avec, en exergue, ce passage d'un poème à Dora Maar
«Il faisait tellement noir à midi qu'on voyait les étoiles»,
salle qui marque l'importance prise par de nouvelles influences, et
les Cahiers d'art de Servoz, avec l'ouverture de plus en plus
attentive aux arts autres, ainsi que le changement de style qui va souvent, chez Picasso avec le changement de femme, l'effacement
d'Olga, les multiples portraits de Marie-Thérèse Walter que l'on
trouve au Musée Picasso de Paris et, ici, celui au béret rouge et
au col de fourrure de décembre 1937 (ci-dessus) qui voisine un
portrait très elliptique au chapeau fleuri et le beau (mais non
photographiable) portrait d'une femme qui pleure de 1937, non pas la
plus connue mais celle de la collection Beyeler que j'ai retrouvée
sur
http://www.thehungrytimes.com/2016/06/jail-and-gaol-or-jail-or-gaol.html
et la tête de femme souriante de 1943
https://jlcougy.wordpress.com/2014/03/27/visages-picasso-magritte-warhol-vieille-charite-marseille/pablo-picasso/
accompagnés
par le tout petit et prodigieux bronze d'une femme enceinte de 1948.
Influences
d'ailleurs donc, et surtout de l'Afrique, avec le «buste de femme» en bronze de 1931 (dans le fond, un peu flou, «Métamorphose II», plâtre original de 1928)
et, en
contrepoint, le beau masque d'épaule anthropo-zoomorphe D'mba Nimba
avec la grande
statue Mumuyé du Nigéria et en contrepoint, la grande baigneuse du
26 mai 1929
http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-grande-baigneuse-picasso-174542.html
Et comme il y
avait bien plus que n'ai gardé d'image... je cite aussi en rapport
avec les deux baisers du 30 décembre 1943, (mon préféré
ci-dessus) la petite étude (encre noire, lavis et fusain sur papier)
collection de crânes de mars 1945 et les deux langues dardées l'une
vers l'autre au dessus de l'entrelacement de membres blonds comme le
sable des «Figures au bord de la mer» de janvier 1931
http://www.revendeurs.rmngp.fr/fr/catalogue/produit/3299-figures-au-bord-de-la-mer.html
retour, je
crois ou le veux, à la Méditerranée, à la «tête de faune gris»
(huile et graphite sur vélin) de septembre 1946
au «centaure
et navire» d'octobre 1946
à cette
merveilleuse œnochoé minoéenne aux poulpes fleurs
Pour conclure
en remontant le temps, parce que je l'aime spécialement, la
«baigneuse au ballon» de septembre 1929
(vous n'en avez
pas fini, restent l'Orient ou ce que les peintres appelaient ainsi au
siècle avant dernier, Marseille et le théâtre)
9 commentaires:
Attention à ne pas trop cirer votre parquet, il ne s'agirait pas de tester si Carcasse résisterait à une chute
pas de parquet ici mais de la terre cuite -là c'est une petite table
Le "Centaure de navire" a fière allure et semble défire le temps que l'on voudrait enlever aux migrants...
les migrants… je sens monter ma honte parce que ne vais sans doute pas me juger capable en fin de matinée ou début d'après midi d'aller marcher jusqu'au bout de la Barthelasse, ou presque, jusqu'au parc des libertés pour les fêter… me faudrait un centaure
À défaut de centaure n'avons-nous pas Jupiter ?
Pierre je refuse de penser à lui et d'en parler… je me contente de pleurer sur tout ce qu'il détruit, lui et les forces qu'il représente…
Quel régal.
Grrrrr pour le jupiter de service et grand plaisir de retrouver les oeuvres tournées autrement ne me sens plus envie de reprendre mes analyses Merci Amie de relancer la machine humaine dun cerveau épuisé d'un monde fou que je ne comprend plus. .
Pardon Arlette, je renoue juste avec le monde là...
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