flânant un peu dans la lumière et l'air plus tendre que ne le pensais
vers le Conservatoire de
musique,
arrivant un peu en avance
pour voir les oeuvres de Patricia Stheeman
http://patriciastheeman.com
(déjà rencontrée au second étage du Cloître Saint Louis https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/couleurs-sur-les-murs-et-fin-de-visite.html où les grands panneaux étaient bouffés par la lumière – du moins sur les photos – et samedi dans une vidéo de quelques minutes où on la voyait apposer les petites touches composant ses grands paysages avec la minutie d'une dentelière ou brodeuse)
(déjà rencontrée au second étage du Cloître Saint Louis https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/couleurs-sur-les-murs-et-fin-de-visite.html où les grands panneaux étaient bouffés par la lumière – du moins sur les photos – et samedi dans une vidéo de quelques minutes où on la voyait apposer les petites touches composant ses grands paysages avec la minutie d'une dentelière ou brodeuse)
et puis j'ai grimpé
l'escalier, avec le plaisir que me fait chaque fois le goût et
l'efficacité avec lesquels a été transformé en conservatoire
l'ancien palais de justice,
me suis installée au dernier rang tout en haut (c'est le seul endroit où je ne fais pas le choix d'être proche de la scène, la salle n'est pas très grande, l'acoustique très bonne, un peu trop d'ailleurs, j'ai trouvé qu'elle enlevait un peu du velouté discret de la voix de la chanteuse telle que l'avais écoutée sur YouTube, et surtout je regarde avec respect la chute étroite de l'escalier, me souviens d'avoir reçu un jour sur ma nuque un de mes contemporains en beaucoup plus lourd mais dont le pas avait comme le mien perdu de son assurance) en avance, me promettant de lire les traductions des madrigaux du Canzionere qu'allions écouter – ils étaient écrits en caractères si extravagamment minuscules qu'avec lunettes sur le nez et nez sur papier c'était quasi impossible, j'ai le livre à côté de moi et m'en vais les retrouver)
me suis installée au dernier rang tout en haut (c'est le seul endroit où je ne fais pas le choix d'être proche de la scène, la salle n'est pas très grande, l'acoustique très bonne, un peu trop d'ailleurs, j'ai trouvé qu'elle enlevait un peu du velouté discret de la voix de la chanteuse telle que l'avais écoutée sur YouTube, et surtout je regarde avec respect la chute étroite de l'escalier, me souviens d'avoir reçu un jour sur ma nuque un de mes contemporains en beaucoup plus lourd mais dont le pas avait comme le mien perdu de son assurance) en avance, me promettant de lire les traductions des madrigaux du Canzionere qu'allions écouter – ils étaient écrits en caractères si extravagamment minuscules qu'avec lunettes sur le nez et nez sur papier c'était quasi impossible, j'ai le livre à côté de moi et m'en vais les retrouver)
Il s'agissait d'un concert
de l'ensemble Concerto Soave, fondé par Jean-Marc Aymes,
claveciniste, organiste, spécialiste du début du Seiscento,
directeur artistique et enseignant, avec Maria-Christina Kiehr,
soprano, qui a chanté pour René Jacobs, Garrido, Harnoncourt,
Herweghe, Brüggen, G Leonhardt etc... et fondé deux ensembles dont
celui-ci, et à la basse de viole ou au violoncelle par Sylvie
Moquet, dans un programme comprenant des pièces instrumentales de
Giovanni Maria Tabaci et d'un inconnu (ce dernier pour un air inspiré
par un madrigal dont le texte et le nom de l'auteur sont perdus, dans
une transcription pour viole de gambe ce qui était d'une imprécision
charmante en principe, d'une forme précise, légèrement audacieuse
musicalement) et surtout une série de madrigaux, sonnets ou
fragments de stances pris dans le Canzionere et mis en musique par
Sigismondo d'India pour notamment, ouvrant le concert comme il ouvre
le livre, Voi che ascoltate
Vous qui entendez en
rimes éparses le son de ces soupirs dont je nourrissais le coeur au
seuil de ma première erreur de jeunesse......
selon le programme Vous qui écoutez,
aux rimes que j'ai répandues, le son
de ces soupirs dont je nourrissais mon coeur, dans l'égarement
premier de ma jeunesse
selon le comte Ferdinand L. de Gramont ou Voi
che ascoltate in rime sparse il suono di quei sospiri ond’io
nudriva ’l core
in sul mio primo giovenile errore...https://youtu.be/wj1caP4zxR8
in sul mio primo giovenile errore...https://youtu.be/wj1caP4zxR8
musiques
donc de Sigismondo d'India (3 airs),
Filippo
del Monte (Da
bei rami scendea),
Jacopo
Peri (4 airs dont in quai parte del ciel
Claudio Monteverdi bien
entendu avec sa version pour soliste (belles dissonances) de Zeffiro
torna dont je n'ai pas trouvé d'enregistrement
Alfonso Ferrabosco (Vidi
pianger Madonna, per la viola)
Girolamo Kapsberger (I’vo
piangando)
et Marco da Gagliano avec
deux morceaux Virgine Bella et Virgine Chiaro de la
longue canzone qui clôt le livre
Vierge pleine de beauté
qui, du Soleil vêtue, d'étoiles entourrée, as été si agréable
au souverain Soleil qu'il a caché sa lumière en ton sein. Amour
m'inspire de chanter tes louanges ; mais je ne saurais commencer si
tu ne viens à mon aide, avec celui dont l'amour s'est reposé sur
toi. Celle que j'invoque a toujours favorablement répondu à qui
l'appela avec une foi sincère...
Vergine bella, che di
sol vestita, coronata di stelle, al sommo Sole piacesti sí, che ’n
te Sua luce ascose, amor mi spinge a dir di te parole: ma non so
’ncominciar senza tu’ aita, et di Colui ch’amando in te si
pose. Invoco lei che ben sempre rispose, chi la chiamò con fede
saluts, un double (pas compris le nom du musicien) sur un poème de Dante
M'en suis revenue, réveillée et alerte, avançant un peu plus vite que la nuit...
et mettant un
point final à ceci vais écouter avec plus d'attention les
Huguenots que je découvre (le faisais déjà suffisamment pour
que, en y ajoutant les recherches... vite abandonnées dans le
Canzionere, j'ai commencé à faire brûler mes patates) sur France
Musique.
M'en suis revenue, réveillée et alerte, avançant un peu plus vite que la nuit...
6 commentaires:
Patates brûlées, pas grave
fond de casserole un peu davantage (mais bon ça n'a pas été trop long à nettoyer)
J'adore ces moments de grâce avec l'écoute que tu choisis
Belle voix dans beau cadre : une fois grimpé l'escalier, Monteverdi élève...
Arlette mes musiques d'instinct : renaissance, baroque et contemporain (mais jazz et recherche)... pour le reste je m'applique davantage
Dominique Monteverdi et autres (j'ai un faible qui date d'hier pour Filippo del Monte)
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