Ciel mort ou grondeur et recours aux cosaques

Avant les passages orageux de l'après-midi, la ville ce matin était couverte de blanc froissé

et malgré le sourire un peu triste qui me restait du coup de téléphone avec la malade aimée, son courage et deux ou trois rires, les fatigues de la ville me sautaient aux yeux comme la décrépitude de ce qui fut en des temps très anciens la façade sud de l'ancienne église Saint-Genêt ou Saint-Geniès

Vaquer, lire, petites recherches personnelles, frissons aux rares coups de tonnerre, surveillance de l'eau dans la cour, enlever les gravats tombés du mur qui s'effrite depuis des temps presque aussi anciens de ceux de la façade observée ce matin, fadeur de la camomille, je recours pour éclairer Paumée à un ancien billet paru chez les Cosaques des frontières http://lescosaquesdesfrontieres.com

un réveil

Dans la pénombre chaude

d'un après-midi d'été,

un crâne qui se voulait

quiet, engourdi, au repos.

Pensées tendres et vagues,

ruminations moroses,

en un lent cheminement

hasardeux et onduleux,

images, mots indécis,

défilé irrégulier,

et un désir obstiné

de calme imbécillité.

Mais comme entre les volets

un rayon s'infiltrerait

faisant danser poussière,

surgit dans cet obstiné

magma tendre, presqu'éteint,

une idée lumineuse

et aussi impérieuse

que vague et imprécise,

une volonté sans but,

un besoin vague d'action,

un désir d'air et de vent.

Paupières se sont closes

le crâne s'est réfugié

ferme en cette indécision

mais au coeur de la flèche

de lumière insistante

une idée a pris forme

et s'est triomphalement

dessinée et précisée.

Pauvre corps en soupirant

a vu sombrer son repos.