honte

honte à moi

je ne suis pas allée aider les gilets jaunes hier à débarrasser la poterne proche des énormes pierres posées pour les empêcher de la franchir, la ville se barricadant (pour les portes c'étaient les gendarmes qui bouchaient)

et contrairement à ma décision matinale, malgré la presque douceur de l'air et la lumière, ne suis pas allée accompagner ceux qui marchaient rue de la République pour le climat... sous le prétexte de ma mauvaise humeur qui se serait comme une fois déjà retournée contre certains de mes co-marcheurs (les taxant intérieurement d'hypocrisie à certains petits signes, moi qui passe mon temps sur internet et même des vidéos, puisque, semble-t-il, cela équivaut presque à prendre l'avion... alors que seule était en cause mon regard décidément noir sur moi et les autres)

étais invivable – deux petites plongées avec Melville et, pour aggraver mon cas, m'en suis allée longer un peu la côte italienne, à partir de Vintimille, via Google Street View

et quand mes cheveux ont été secs ramasser les rares feuilles que le vent à bout de souffle avaient déposées dans ma cour samedi soir.

mais aussi : Olivier Rolin parlant de Cendrars, et Cendrars lu par Jacques Gamblin (comme jamais)