sur les
deuils humains,
nos attentes
inquiètes,
gris ou bleu
glorieux,
la présence
impassible,
indifférente,
du ciel
et le besoin
qu'avons de nous y accrocher, de grimper l'injurier ou d'y bercer un
espoir tendre
banalité de la
maladie, de la mort, et de cet éternel constat que la nature
continue sa vie sereine ou ses colères, et que nous nous soucions de
préparer le déjeuner et de faire une lessive où ira le linge qui
ne servira plus.
une étape pour
malade lointaine, et le trou que comblons par des poèmes de la mort
d'Antoine Emaz (du moins pour moi qui ne l'ai connu que comme
lectrice, et encore uniquement par des poèmes rencontrés et par les
deux beaux carnets-livres-d'heure publiés par publie.net Cambouis
https://www.publie.net/livre/cambouis-antoine-emaz/
et Cuisine
https://www.publie.net/livre/cuisine-antoine-emaz/
ai
lu-relu ce que pouvais, ou un peu, comme
calme passant le long
du fleuve
sans plus attendre
qu’une fin de lumière sur l’eau
il y a peut-être là
un taire de voir
et même le peu de bruit autour
va travaillant
cette sorte de silence via remue.net https://remue.net/cont/emaz_6OS.html
sans plus attendre
qu’une fin de lumière sur l’eau
il y a peut-être là
un taire de voir
et même le peu de bruit autour
va travaillant
cette sorte de silence via remue.net https://remue.net/cont/emaz_6OS.html
Parvenir à être dense
avec rien. Quand on utilise peu de mots, il faut que chacun pèse une
tonne....
… un bon lecteur sait
que la force d'un poème ne réside pas dans ce qui est saisi mais
dans ce qui est perdu, ou plus exactement, dans ce qui est frôlé et
que l'on sent s'échapper des mains alors qu'on croyait tenir...
Cuisine
Je passe beaucoup de
temps à regarder, à perdre mon temps, pourrait-on dire. Là,
l'impact des lourdes gouttes dehors sur les flaques déjà formées ;
durant une fraction de seconde, voir le rebond de l'eau sur l'eau. Je
n'attends rien, je regarde, et suis tout occupé par ce regard. Comme
s'il me remplissait à mesure de je ne sais quoi... De réalité ?
Peut-être cette
impression récurrente de «faire partie des choses» naît-elle de
là, simplement. Une sorte non pas de conscience, car ce n'est pas
conscient, réfléchi, pensé avec recul, plutôt une expérience
brute, quasi enfantine d'exister au même titre qu'un arbre, de
l'herbe, ou cette pluie.
Ce n'est même pas
seulement le vivant : c'est être. Je suis autant que la table, le
mur, le paquet de tabac... Ensuite seulement je vis/meurs comme les
plantes, et au-delà, je ressens/pense/parle. Mais il y a ces
brusques moments de retour à la base stricte «être-là avec»,
sans mots… Cambouis
et
comme France Musique, qui était mon bruit de fond, célèbre
l'anniversaire de la mort de Berlioz ai re-écouté Béatrice
et Bénédict dirigé par Sir
Colin Davis, l'un des coffrets (avec Benvenuto et les Troyens) qui,
avec celui des quatuors de Mozart par le Quatuor Talich et les
trois soeurs d'Eötvos dirigées
par Kent Magano, a accompagné les longues journées et nuits de
Saint Antoine après ma dernière opération.
9 commentaires:
bleu coulis sirupe ciel atone
Merci bel hommage et tendresse Berlioz grand programme en préparation pour cet été
et une étape franchie pour la malade, un espoir remis de quelques jours
La vie devant soi, pas si banale que ça, elle nous concerne tous, soyons humble devant elle.
Pierre, le fait est que.. et la mort aussi, qui sous-tend la vie
relativisme en toutes choses. Einstein, grand philosophe.
quand Einstein rejoint le sens commun, la philosophie de ménagère
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