Quelques besoins découverts après méditation devant le sol trempé au delà des volets bleus ouverts tardivement, parce que, à ma grande honte, le moral amorçaient une re-descente par rapport au plancher de la veille... un coup de pied moralement donné (pourtant n'avais pas encore vu le haïku tendrement triste de Marie Christine Grimard https://mariechristinegrimard.wordpress.com/2020/04/28/haiku-234-humeur-grise)
m'en suis allée, regardant mes pieds et la détresse du trottoir en continuant à chercher, comme sous la douche ce qu'il manquait au petit mantra qui, venu de mon adolescence, s'était réveillé sous la douche
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
…..
C'est bien la pire peine
de ne savoir pourquoi
sans...
mon cœur a tant de peine...
pour qu'il rejoigne le poème de Verlaine.
Deux pas, trois pas, tourner dans la rue de Baroncelli et réaliser que le ciel ne pleut ni ne pleure et laisse passer un peu de lumière, sourire à des envies devenues familières dans des vitrines
et continuer, ne rencontrant à nouveau que peu de mes semblables, tous d'une prudence aussi grande que gracieuse
Voir en revenant le ciel se déchirer, pouvoir lire un moment dans la cour au soleil, avant que des nuages encore bonhommes voilent par moment ce bleu doux.
Ecouté le premier ministre et ne dirai que ceci : de l'utilité du masque pour masquer les dommages d'un collier de barbe.
14 commentaires:
Il suffisait de regarder la barbe philippique : noire, on déconfine, blanche, on reste chez soi.
vieux on ne déconfine pas
Merci pour les pensées chère Brigitte, cette pluie nous envahit malgré nous. Verlaine est d’une aide certaine. Un jour s’ouvre où il fera beau dans nos cœurs !
gardons en précieusement l'idée en attendant (et tentons d'espérer que des liens discrets et fragiles se renoueront)
En espérance que déconfinement ne rime avec déconfiture.
La pluie adoucit nos peines.
Oui relier les liens mais il me semble qu'un air de mélancolie flotte insidieusement en vrai et en virtuel effet commun toutes les tristesses remontent
toutdouxliste = refaire des confitures pour célébrer le déconfinement
Ce trompe-l'œil, pas loin du Palais des papes, nous fait un signe : le (dé)confinement peut traverser les murs... :-)
Pierre, déconfinement pour nous : pas d'interdiction (dommage j'aurais pu passer outre) mais un appel à notre responsabilité (donc on continuera, sorties oui mais rencontre avec jeunes non)
Arlette pas de lien renoués (sauf un peu pour ceux en ePhad)
Claudine, c'est là que je vérifie avec honte mais en souriant que suis pas digne d'être femme : sais pas coudre, sais pas faire cuisine et encore moins des confitures
Dominique, nous allons de trompe l'oeil en trompe l'oeil dans les rues d'Avignon... nombreuses sont les belles façades dix-septième ou dix-huitième siècles qui n'ont que peu dr apport avec les plans intérieurs donc les fausses fenêtres
Ce poème de Verlaine vient à moi très régulièrement depuis maintenant plus d'1/2 siècle... dit comme cela je me dis que la vie est longue, et vue autrement je me dis qu'elle est si brève et si fragile.
Accrochons-nous au ciel bleu.
euh j'oserais pas.... il est sensible actuellement... il a pleuré le matin et en début de nuit hier, il est revenu là mais je ne lui parle pas ni ne m'y accroche j'ai peur qu'il fuit
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