commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 16, 2020

de trois sorties et de gamins de partout

lumière fouettée
trouver cadeau pour noces
et conjugaisons
et en être satisfaite - déjeuner et puis vers deux heures et demi
musique du vent
jouant avec les arbres
masque descendu
pour les presque trois heures
d'un bon travail tonique
aves mes trois grands gamins (par rapport à moi, et grand tout court pour M)
rentrer, prendre veston, 
partir vers le palais
et cette fois l'écrin du cloître de Benoît XII
pour écouter, après une petite fable dite et sans doute inventée par Serge Barbuscia que l'impotance prépondérante de celui qui n'est rien, Gérard Gélas lire ses Gamins d'Avignon
Mon enfance s'est passée de l'autre côté du Rhône, dans la plaine des Angles, quartier du Chêne Vert. Dans les années soixante les habitants de ce quartier très populaire traversaient le Rhône avant que la nuit ne tombe sur Avignon, pour assister aux spectacles de Jean Vilar et du Théâtre National Populaire. Ce fût ma première vraie rencontre avec le théâtre !
Les Gamins d'Avignon racontent une partie de ma vie mêlée à notre cohorte de spectateurs d'un soir composés de voleur de poules, de cheminots de la SNCF, d'enfants d'immigrés tout heureux d'aller dans la Cour d'Honneur voir ces saltimbanques qui semblaient si proches de nous : qui nous parlaient
!
Un certain plaisir pour lui, au nom des saltimbanques d'Avignon, d'avoir accès au palais après en avoir caressé l'espoir quand Paul Puaux permettait à la troupe du Chêne noir d'y repéter le soir, avant que le festival devienne complètement affaire parisienne... un tableau de la vie et des gens de son quartier populaire, la découverte du théâtre et les petites tentatives, et des hommages, qui créaient par contrecoup critique de ce qu'est devenue la culture, à Vilar (avec de belles citations), à Puaux donc, à Benedetto aussi, le vrai premier du off etc... un texte qui mise sur sa simplicité, une ambiance presque familiale – d'une famille de bonne qualité – et un mistral mis à mal par la modestie du cloître.

4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Retour au cloître, après le déconfinement...

Avignon respire, même au travers d'un masque à la Castex (donc en retard d'une "guerre")... :-)

Claudine a dit…

j'imagine que vous pouvez mettre des images mentales sur ce texte <3

Brigetoun a dit…

Dominique, Avignon se masque de plus en plus au contraire, me sens moins seule dans la rue (mais se démasquait une fois assise dans le cloître parce que vent et distances entre sièges... par contre je crois que c'est la première fois, ou presque, que le cloître sert à des lectures ou du théâtre, pas comme "à côté" comme disait Gelas (la cour d'honneur auxquels les compagnies avignonnaises n'ont pas accès

Brigetoun a dit…

Claudine, pas tellement parce que l'Avignon de ces années là je n'ai pas connu... sauf dans les écrits des gens (Vilar en premier) qui l'ont vécu et que la plaine des Angles le quartier vraiment très popu est maintenant une des communes les plus riches avec villas à piscines