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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, décembre 26, 2020

le 25 décembre


Brigetoun a embrassé avec autant de chaleur, de joie, de sourire que de distance, s'est réjouie en apprenant que la solitude de ses sœurs, de leurs époux, et sans doute de son frère et sa femme n'avait pas été totale


a vu le bleu dans le ciel, et les nuages qui passaient.. a eu les oreilles, tout le corps plein de Bach et un peu de tambourin et galoubet, a eu le crâne plein de pensées, d'idées, de dérives pour le moment ou pour toujours sans suite visible ou même saisissable ..


n'est pas sortie mais l'aurait dû

a lu, entre autres choses «... il y a une clef aux mécanismes physiques telle que ce qui se passe dans un grain de sable ou dans une goutte d'eau reproduit très exactement – à part l'échelle, à par la lenteur qui varie – ce qui se passe dans la montagne ou dans l'océan... Avide, comme tout peintre je pense, comme tout homme peut-être, de danser la même danse que toute la nature danse et ne sachant de plus succulent spectacle que d'assister à cette danse là. J'affirme que tous les aspects qui se produisent dans le monde physique (et le monde mental est inclus dans ce dernier) dans toute l'étendue de tous les faits et qu'il s'agisse des montagnes ou des visages, des mouvements des eaux ou des formes des êtres, sont des chaînons de la même chaîne... et pour cette raison j'affirme que les formes des oiseaux hurleurs qui apparaissent sur ma feuille tachée d'encre ont la même origine que celle des vrais oiseaux... de même que les façons de gestes que je décèle dans telles de ces taches, un regard qui par places y luit, un visage rieur qui semble s'y montrer, sont le résultat de mécanismes qui produisent ailleurs ces gestes, ce regard, ce rire... en sont en tout cas les cousins, ou si l'on veut les homologues, les avortons, les aspirations manquées...» Jean Dubuffet «Empreintes» texte publié dans «Les Lettres nouvelles» n°48 (avril 1957) p 507-527, repris dans «Prospectus et tous écrits suivants – 2», p 137, édité par Gallimard 1986

10 commentaires:

Nadamasse a dit…

Très bien, oui...mais...qu'avez-vous mangé et bu?

Arlette A a dit…

Dubuffet et cette étonnante faculté de pénétrer dans l'univers et les esprit primitifs ou tout au moins atypiques Jolie composition en vert et blanc

Brigetoun a dit…

Nadamase, le soir soupe ail, brandade panetier et omelette sucrée, lendemain brandade, spaghettis à l'encre de seiche, chamotte, baronnet chocolats - presque sage - un peu de vin mais pas envie et café... sage on ? mais un peu trop

Brigetoun a dit…

Arlette oui mais à la second limace trouvée sur la table le pot est sorti dans la cour (sourire)

jeandler a dit…

belles roses de Noël. On est moins seuls avec des fleurs et des pensées.

Brigetoun a dit…

Pierre, longue habitude de la solitude, assez longue des pensées (quoique en fait on ne cesse jamais mais en en étant plus ou moins conscient), plus rare des fleurs

Claudine a dit…

à l'envi le rocher bouge et grimace et pense et danse
rient les enfants derrière la vitre
dans les doigts les fourmis

Catherine Plée a dit…

C'est une belle journée: hellébore, ciels, nouvelles des vôtres et l'esprit clairvoyant de Dubuffet... Que ça continue de la sorte

Brigetoun a dit…

Claudine, merci c'est beau (sauf que le rocher là aujourd'hui il bougerait presque dans le vent... enfin presque, surtout dans mo quartier

Brigetoun a dit…

Catherine, essayons, espérons