Après l'orage de la nuit et le ciel morne du matin, le bleu nous est revenu et parce que je n'ai pas assez marché ces temps-ci, et pas du tout samedi, m'en suis allée... ai fait quelques pas dans la rue me sentant incomplète, comme nue, jusqu'à croiser un jeune couple masqué et réaliser que, ah oui, c'est mon visage qui était nu...
Suis remontée, prenant au passage l'enveloppe que j'avais repérée et qui m'attendait depuis la veille, l'ai ouverte en souriant de plaisir
ouvrant sur
«S'en sont allées les neiges et déjà revient l'herbe dans les plaines,
et leur chevelure aux arbres.
La terre opère sa métamorphose et coulent décroissants
les fleuves au long de leur rive...»
7ème ode du livre 4 dans le tome 2 de la traduction d'Horace par Danielle Carles chez publie.net https://www.publie.net/livre/oeuvres-completes-t-2-horace/ (nos fleuves eux en sont actuellement au temps de leur épanouissement envahissant)
«Et quand bien même je sais n'avoir été Robert qu'un peu, très peu, inutile de mentir, la soirée maintenant lointaine où j'ai voulu être lui n'était qu'une danse avec le ridicule, il reste donc cette sorte de nostalgie et puis des souvenirs...» «J'ai été Robert Smith» de Daniel Bourrion chez publie.net également https://www.publie.net/2021/01/20/nouveaute-jai-ete-robert-smith-de-daniel-bourrion/
...ai refermé le livre, la phrase se déroulait tranquillement, souplement, mais trop longuement pour que la marche prévue ne sombre pas dans l'impossible, ai raccourci les élastiques, mis le masque, ai redescendu l'escalier, m'en suis allée
déterminée et en forçant parce que mes jambes me faisaient mal, mais dans le plaisir de la lumière et des bleus
jusqu'à la rue des teinturiers, parce que je m'étais souvenue, en écrivant ma contribution (racines) à l'atelier de François Bon https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article631, du beau et cruel platane qui mangeait la pierre de la margelle de la Sorgue, qu'il me semblait qu'il avait été sacrifié il y a déjà beau temps mais que je n'en étais pas sure
Ai interrogé un habitué des lieux, n'a pas su me renseigner
N'ai trouvé que des platanes hospitaliers et un platane amoureux qui baisait la pierre moussue, m'en suis revenue... et me suis mal conduite parce que me suis connectée à un zoom juste à temps pour sentir que ça n'allait pas, me débrancher , et être malade (sais pas ce qui avait provoqué cela, demain sera meilleur, certainement.)
10 commentaires:
Pas bien compris ta dernière phrase ...
j'étais confuse, assez grotesque et discourtois : entrer dans un zoom juste pour dire je m'en vais j ne le sens pas bien (et mon déjeuner est ressorti une fois débranchée, pas compris pourquoi j'étais patraque à ce point... juste une façon de présenter mes excuses si un des assistants passe
#doigtscroisés
prenez bien soin de vouspournous
carcasse est plus toute jeune et l'est cabocharde
Nostalgie de la rue des Teinturiers durant le festival. Je croise les doigts pour qu'elle retrouve son animation au prochain été.
Godart, pas toute parce qu'aux pires moments carcasse tétanise (sourire) mais oui, là elle est déserte de déserte...
Wouah belle façon de dire les choses
Arlette ce qui est naturel mais ne se dit pas (enfin moi si, raison pour laquelle mes soeurs me surveillent... mal élevée que je suis malgré ma pauvre et charmante mère)
Cet être de pierre comme abattu tel un arbre et qui sourit malgré tout... Belle photo ! :-)
Dominique une des pierres récupérées qui servent de bancs rue des Teinturiers, généralement ornées sur une des faces longues en bas relief... mais celle ci une tête sortant d'un des petit côtés et deux pieds de l'autre... me demande bien d'où elle provient
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