A défaut de régler petits problèmes (vaccination, enlèvement d'un ancien aspirateur traineau que le grand Avignon qui en est désormais en charge des encombrants ne trouve pas assez important pour lui, et agacements plomberie) m'en suis allée matin faire quelques courses utiles, dont des chaussures qui se révèlent un peu trop grandes, dans la belle lumière et un froid modéré, juste assez puissant pour me faire pleurer un peu...
et j'ai baissé les bras ensuite, me contentant de suivre de grands moments de débats à l'assemblée, de cocoter carcasse, de tenter d'écrire une page pour le second numéro de la revue manuscrite « la main de sable » http://oeuvresouvertes.net/spip.php?article4201 , comme puis (crâne au point mort et écriture depuis toujours exécrable) et, incapable que je suis de me fixer sur une idée, une forme, pour le #8 de l'atelier d'hiver du tiers livre, je reprends ici ma seconde contribution à la proposition #7 https://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4952 , à partir de souvenirs et d'images piquées sur Google.Street.View (ensemble contributions https://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article631 – il m'en reste pas mal à lire)
Calanque d'En Vau
La flèche de la mer bleu sombre sous le ciel radieux perce les collines et se colore brusquement de vert en pénétrant au dessus des fonds sableux dans l'étau de la terre, sous la roche blanche presque verticale à droite. Depuis l'amas tumultueux des roches, arbres, buissons, à sa gauche, le regard plonge irrésistiblement vers le calme de l'eau, joue avec cette irrégulière tache d'un vert lumineux sur laquelle se détachent les panaches plus foncés des pins suspendus en équilibre précaire au dessus du vide.
Cale longue (Porquerolles)
Sur le bleu profond de la mer, face au large, l'île pose une gigantesque poigne noueuse, de gros bouquets de pins pliés et tordus par le vent en guise de poils, et ses multiples doigts en plongeant dans l'eau creusent sous la surface une petite frange émeraude, marquent la dernière avancée de la terre immergée avant que s'étende librement le royaume maritime.
La plage de la maison de pêche à Brégançon
Presque à l'extrémité de la très longue plage en pente infiniment douce pénétrant lentement, à regret, dans l'eau qui caresse le sable en y traçant de petites vagues, en face de l'escalier descendant de la maison dans la pinède jusqu'au sable en contre-bas et au hangar à bateaux, la pointe de rochers qui la limite et la sépare de la merveilleuse crique de l'Estagnol, avance ses roches affleurantes et leurs herbiers au devant des yeux rêveurs qui croient voir fuser un banc de minuscules poissons d'argent au dessus des petits crabes bruns et verts.
8 commentaires:
Brégançon : un paradis apparent où une piscine "hors sol", dans un petit château, évite de descendre jusque dans des flots trop "populo"... :-)
Du balcon, se hissant sur les pieds, on aperçoit la mer . . .
Dominique ça c'est le fort... mais Bregançon pour moi c'est le château et les plages, le domaine d'amis de mon père (ce n'est plus la même chose depuis leur mort, le vin est plus côté et le château est devenu un cafre pour mariages friqués
Pierre faudrait se tordre le cou aussi ... très loin dans le sud-est (avec montagnes à survoler)
A fuir devant les badauds qui attendent ...le passage du prince oui beau souvenir sauvage
Arlette, mais les T de Brégançon du temps des amis des parents avaient un certain dédain pour le fort et ses occupants provisoires... et l'Estagnol n'a été ouvert en payant que pour éviter les passages sauvages bien qu'encore limités à travers les vignes et champs, quant à la grande plage il n'y avait guère que quelques visiteurs en bateau accueillis par des regards froids (sourire)
Les Calanques, beau souvenir d'un échange de vases
les souvenirs liés d'une manière ou d'une autre aux calanques sont presque toujours bons
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