Vie ordinaire en bleu

Comme Djouma, après le rendez-vous manqué d'hier, tenait à ce que je sois là à 15 heures, m'en suis allée à 14 heures 30, posant un sourire sur mon grommellement parce que c'était trop tôt pour moi, ragaillardie par la lumière et la vie tranquille de la ville

Deux heures dans la première cour où cinq tables enseignantes vivaient avec concentration, bagarre pour comprendre les petits énoncés et faire différence entre radical et terminaison des verbes, identification du présent, du passé et du futur (Djouma est étonnamment fort sur certaines choses et étrangement nul sur les bases évidentes – lui apprendre que le crâne ne s'use que si on le laisse en paix –-) , puis les pluriels avec la joie des cheveux et des pneus, de clous et des choux, des chevaux et des régals et autres (difficulté de lui enseigner la triche ou presque consistant à recopier le mot au singulier au lieu d'essayer de le reconstituer etc...) puis le xème apprentissage du présent et du futur des deux premiers groupes...

piapia et comme M n'arrivait pas (il est en stage hors les murs) et que tous les courageux candidats aux leçons étaient en main, renoncer à la réunion des bénévoles et m'en revenir.

Découvrir ce que j'avais cueilli comme photos, les poser ici,

en piochant pour ma lecture de la nuit, ouvrir l'un des cadeaux de CS (n'arrive pas à sélectionner ce qui pourrait y répondre) « Ailes » d'Amor Or, édité par maelstrÖm reEvolution https://www.maelstromreevolution.org/catalogue/item/698-ailes , et tomber dans l'ensemble intitulé « Le voyage (journal) » sur ceci, que j'aime, ne sais pourquoi

« Vers moi arrivent tous les vivants,

mais qui sur le chemin reprendra la route aussitôt ?

Qui rencontreras-tu que deviendras-tu, quand plus loin

tu continueras d'aller, si tu sais encore vers où ?

Ici sont enterrés les passants qui n'ont plus de chemins,

ici le vent qui souffle n'a pas de voix. »