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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, juillet 19, 2021

Festival 14 – douce dame et repassage


L'ahurissement ce matin à l'heure des quelques pas pieds nus en pyjamas dans la cour pour vérifier la présence bleue du ciel, une petite tache rouge... je sais ce n'est pas bien beau, cette chose déjà presque flétrie dans un coin pagailleux, mais ni le petit laurier souffreteux ni moi-même n'avions prévu en quatre ou cinq ans de cohabitation dédaigneuse qu'il lui viendrait un jour l'idée de produire une fleur ou une ébauche de fleur.


Départ anormalement tôt dans la ville qui un peu avant dix heures commençait à penser à s'éveiller



vers un petit spectacle, parce que j'ai découvert avec surprise qu'une porte, dans le pan coupé après Utopia-République, porte qui m'évoquait un souvenir de chapelle, confirmé par le clocheton que l'on aperçoit dans la rue voisine, et à côté de laquelle figuraient un temps quelques noms d'habitants (toujours vaguement rêvé d'y habiter, imaginant une cour intérieure un peu en retrait de l'animation mais vraiment au cœur de la ville) portait cette année un nom de théâtre « chapelle des Antonins » (une des trois implantations, la plus récente, de la Factory ; la première, la plus importante et qui vit en effet en hiver sans que, ne sais pourquoi, n'ai jamais eu l'idée d'y mettre les pieds sauf une ou deux fois pendant le festival, est sur ma place), parce que la porte était ouverte, j'avais eu envie de passer le nez, et parce que je lisais en tête de cinq ou six spectacles programmés chaque jour « Douce dame », ma curiosité avait chantonné et pour éviter de réfléchir j'avais pris un billet.

J'avais découvert ensuite qu'il s'agissait d'un court spectacle de la Compagnie Adéquate (grimacé au nom) et cette présentation

« Partant de la chanson d’amour courtois « Douce dame jolie » de Guillaume de Machaut (XIVe siècle), les chorégraphes Lucie Augeai et David Gernez s’emparent d’un thème vieux comme le monde et qui pourtant traverse les âges. Avec Vivien Simon et Joël Sitbon, ils forment un étonnant quatuor et c’est en corps, musiques et en voix qu’ils se croisent, se mêlent et revisitent le jeu amoureux : de la séduction à l’attente, du désir au regret.
À cette occasion, ils collaborent avec Simon-Pierre Bestion de l’ensemble La Tempête. Il travaille à la réécriture de certaines chansons que le répertoire musical de la pièce parcourt entre le XIIIe siècle et le XVIe siècle (Maria Matrem/Kyrie de Guillaume de Machaut, Mille regretz de Josquin des Près, La la la, je ne l’ose dire de Pierre Certon). » J'ai souri, juste le petit pas de côté que j'affectionne et puis Guillaume de Machaut, Josquin des Prés, sont des vieux amis qu'il est bon de retrouver de temps à autre.

Ai trouvé deux vidéos, le teaser https://vimeo.com/541655942 qui ne m'a pas vraiment convaincu – et en effet ce ne n'est pas pour moi le meilleur moment, la chanson et la danse (son dynamisme presque brutal, l'autorité et le visage gouailleur de la danseuse) étant vraiment par trop indépendantes,... L'ai été davantage sans doute par celle-ci https://vimeo.com/458886568

Mais les enchaînements se font rapidement, les quatre interprètes sont bons et sympathiques et comme le lieu et le public le sont aussi... un bon moment.


Sur cette lancée, comme j'étais partie en oubliant de découper ma ration de morue du soir et de la mettre à dessaler et puisque j'avais récupéré vendredi une petite somme, me suis offert le plaisir d'aller aux halles et de m'offrir royalement un petit bout de filet de loup (ou bar, mais pour moi "les bars" c'est petit et se mange entier), ma foi on a les transgressions qu'on peut.

Pas tout le repassage, mais trop pour carcasse qui a rouspété après un peu plus d'une heure, le calme, écouté les deux vidéos (avec protestations secrètes de rigueur) des deux ateliers d'été de François Bon, laissé reposer... me dire que devrais d'abord compléter ma liste de livres en L4... repousser tout le reste, reposer carcasse, et comme à Rosmerta je n'aurais été utile que pour le rangement de la guinguette (meubles, petits tonneaux de bière et machine etc...) m'abstenir et écouter sur France Culture le vieux feuilleton de Bouvard et Pécuchet https://www.franceculture.fr/emissions/bouvard-et-pecuchet-les-grands-feuilletons-de-lete-de-fc 

11 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

La fleur de laurier était un signe prometteur et dansant... :-)

jeandler a dit…

Le spectacle est aussi dans la rue sous l'œil averti de Paumée.

Brigetoun a dit…

Dominique, sainte Brigitte a eu droit à son minuscule miracle, un peu souffreteux mais déjà ça, à son échelle (sourire) et les 14 olives semblent vouloir murir sans pourrir !

Brigetoun a dit…

Pierre tout de même infiniment plus rare que dans les temps le spectacle de rue et encore davantage cette année

mémoire du silence a dit…

Douce dame jolie ... si beau ... si beau
"Tous les jours de ma vie
Servie
Sans villain pensement"

Brigetoun a dit…

justement la danse était un peu trop violente.. bon l'ensemble étit plaisir, un peu en dehors des énervements basés sur l'actualité proche (venant de temps qui n'étaient pas si sereins)

Claudine a dit…

Avec ma chorale j'ai chanté Lalala je ne l'o je ne l'o je ne l'oseu direu

casabothaSORRY a dit…

Un plaisir de vous lire!

Brigetoun a dit…

grand merci à vous deux '(Claudine fini a chorale ?)

Claudine a dit…

oui, il y a 20 ans quand j'avais les mains pleines d'enfants

Brigetoun a dit…

sourire... dommage, mais une si belle raison