éveil du ciel bleu
sous le fouet du mistral
brusques foucades...
départ en fin de matinée, tout à côté à nouveau... vers le Lycée Vincent de Paul, pour la dernière des lectures programmées par RFI
dérogeant à l'habitude, il s'agit cette fois d'une traduction (par Gisèle Joly de la Maison Antoine Vittez – Centre international de traduction théâtrale) « J'ai rendez-vous avec diEU » en honneur de la saison Africa 2020, texte de Asilimwe Deborah Kawe (Ouganda), autrice, metteuse en scène et performeuse « actuellement directrice de la Tebene Arts Foundation et co-directrice artistique du Festival international de théâtre de Kampala.
Satire, amèrement comique, et l'on se dit que l'ambassade pourrait ne pas être celle des Etats Unis (quoique, le pays non désigné étant sans doute anglophone...), une bonne brochette d'acteurs dont surtout deux actrices... Au reste je reprends sur la page de la Maison Antoine Vittez https://www.maisonantoinevitez.com/fr/bibliotheque/jai-rendez-vous-avec-dieu-1189.html le résumé qu'en fait Gisèle Joly
« À l’ambassade des États-Unis d’un « pays en voie de développement » qui n’est pas nommé, Kakye, une jeune Africaine passionnée par son travail de recherche dans le social, vient faire une demande de visa pour se rendre à un congrès de jeunes espoirs aux États-Unis. Dans la file d’attente, elle lie connaissance avec Achen, jeune femme tout aussi déterminée à obtenir un visa pour la même destination mais pas pour la même raison.
Elles se sont munies des documents nécessaires (formulaire de demande de visa avec photo strictement conforme, passeport en cours de validité, lettre d’invitation) et des cent dollars. Mais est-ce bien suffisant ? Quelle preuve peuvent-elles donner de leur attachement à leur pays natal quand, pour les agentes des services de l’immigration, les « diEUx », la question est avant tout de savoir si elles ne vont pas excéder de manière illégale la durée de leur visa ? Achen pourra-t-elle prouver qu’elle ne cherche pas à émigrer clandestinement ? Kakye pourra-t-elle prouver qu’elle n’est pas une terroriste ? Les « diEUx » ne sont pas faciles à apaiser, mais Kakye, comme la centaine d’autres demandeurs de visa avec qui elle attend, n’a pas d’autre choix que de jouer le jeu, leur jeu, et de prier pour qu’ils veuillent bien lui sourire aujourd’hui. » (sur la page en lien , à la suite un long et intéressant commentaire de la traductrice)
Lire un peu, dormir un peu davantage, repasser trois tee-shirts qui n'en avaient pas besoin et départ vers le palais, le cloître Benoit XII, le « souffle d'Avignon ».
Ce souffle amenait, proposée cette fois par le Théâtre du Chien qui fume (l'un des « théâtres permanents » ou dits permanents que, honte à moi, malgré son très joli nom, je ne connais pas) « Rachel Carson ou le silence des oiseaux » de et dirigé par Jean-Claude Idée, lu par Christophe Barbier, Marie Broche, Emmanuel Dechartre et Agnès Régolo
« Mère de l’écologie militante, figure phare de l’écoféminisme, Rachel Carson est la première lanceuse d’alerte. En 1962, dans son livre Printemps silencieux, elle se dresse seule devant le bloc des industries chimiques pour dénoncer l’usage massif du DDT qui décime oiseaux et insectes. Carson met en évidence que les insecticides peuvent provoquer des cancers et la stérilité de notre espèce.
Lorsque Carson mourut en 1964, elle préparait un ouvrage sur le réchauffement des océans qui risquait de provoquer un changement climatique global… »
Alors, comment dire, je ne comprends pas – Dans mon ignorance sans fond je ne connaissais pas Jean-Claude Idée et j'ai un peu honte de le dire parce qu'il n'avait pu être là, se battant avec une longue maladie, parce que la lecture de Wikipedia, le choix des théâtres qui avaient retenus cette pièce, me persuadent de son talent et son métier, parce que si personne ne semblait parler de la pièce autour de moi en sortant, les départs en cours n'ont été que d'une vingtaine de personnes, parce que le sujet était assez formidable,... il reste qu'à mon humble avis, même dans un meeting d'écologistes, une bonne partie du public chercherait des mouches à regarder, et je pensais que cette femme ne méritait pas cela (je crois que j'ai trouvé l'explication en tombant sur https://www.whalll.be/spectacle/rachel-carson-ou-le-silence-des-oiseaux-de-jean-claude-idee/ un cycle de 6 lectures débats... effectivement comme matériau de base..). Désolée pour ma franchise.
Ai mis ceci en place et me suis installée devant la page ouverte par L'aiR Nu en hommage à Philippe Aigrain https://www.lairnu.net/blog/article/pour-philippe-aigrain
4 commentaires:
« J’ai rendez-vous avec diEU »
Que peut l’être humain face à la machine administrative d’une puissance autocratique ? -d’autant plus s’il est « personne de couleur », comme l’on dit si communément-. C’est David contre Goliath. La procédure d’obtention d’un visa pour les ressortissants de la plupart des pays de la planète -autre que l’Europe- est coûteuse, imprévisible et profondément inégalitaire.
Et que dire de ce malotru qui bouscule les « petites vieilles » sans aucune marque d’attention, ni d’excuse, et de ces passants dédaigneux…
« Le silence des oiseaux » annoncé depuis des décennies, nous y allons, nous y arrivons, nous y sommes…
Heureusement il y a l'Art, et les Artistes, prenons-en soin, ils nous sont précieux et vitaux...
Que peut l'art contre la misère noire?
La musique contre la solitude?
Les artistes contre les habitudes?
Que peut l'art? Que peut l'art?
Que peut l'art contre le dérisoire?
La beauté face à la misère noire?
Que peut l'art?
Que peut l'art?
Que peut l'art?"
je découvre souvent des nouvelles personnalités ici
Maria pour lle moment du matin il y a aussi peut être la petite vieille fatiguée qui réagit mal (sourire)
et puis il y a l'art oui et tant d'humains touchants et/ou aimables
Claudine, comme vous êtes sans doute une des premières à le savoir, en gros c'est le principe des festival.. et c'est ce que j'aime
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