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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, août 31, 2021

Trois expositions de la collection Lambert


La pénible surprise d'apprendre par un disque enregistré, ce matin, que mon cher petit toubib qui me connaissais mieux que moi, ce qui était assez reposant, et avec lequel je refaisais rapidement le monde de temps en temps, arrêtait d'exercer... réveillant la petite inquiétude que j'avais parfois pour sa fatigue visible et me mettant dans la peau d'un petit animal abandonné parce que mon traitement va vers sa fin et que n'avais plus aucun cachet d'un des médicaments (délivrable sur ordonnance)... m'en suis allée dans la lumière un peu fraîche (tout est relatif), le premier pharmacien m 'a dépanné pour le manquant, m'a donné un nom de généraliste... chez les autres sur mon chemin, consultés parce que n'avais qu'une confiance modérée, n'ai vu que des vendeurs non avignonnais... ai enfoui le problème et franchi le portail de la collection Lambert.


Mais j'en resterai aujourd'hui à deux des expositions qui occupent le premier étage de l'hôtel de Caumont et aux deux petites salles qui accompagnent au rez-de-chaussée le début de l'exposition Yan Pei Ming


Au premier étage donc, tout d'abord, la profusion de dessins la plupart savoureux de David Shrigley https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Shrigley réunis sous le titre de « Avant que la pelouse se venge » en hommage à Richard Brautigan


« Les personnages aux traits fragiles y partagent des vies désœuvrées avec une foule d’animaux et de créatures fantastiques semblant avoir été expulsées d’un conte pour enfant ou de l’imaginaire halluciné d’un auteur de science-fiction. Les situations tragi-comiques inventées par l’artiste nous dérangent autant qu’elles nous enchantent et nous plongent dans un état de sidération permanente où l’humour et le drame se disputent la meilleure place pour ouvrir le champ à une poésie hors du commun. »


et ma foi il y en avait tant … j'ai capté, au petit bonheur la chance, une infime partie de ceux qu'il avait réalisé en noir et blanc il y a une dizaine d'années pour une exposition dans la galerie d'Yvon Lambert, y ajoutant un œuf et quatre photos en couleur que j'ai assez mal vues (à cause du périmètre de sécurité autour de l'egg)


L'autre exposition, excentrée des rencontres d'Arles, présente sous le titre de « Purple America » des photos de Jérôme Taub dont il parle trop bien sur http://www.oeilpaca.fr/jerome_taub.html pour que je tente de le paraphraser...


Plaisir de marcher parmi elles mais, comme souvent avec les photos, refus de leur part de se laisser apprivoiser par mon appareil (tant et si bien que suis rentrée en compagnie d'autres visiteurs dans un de ses diptyques)

Et comme, même si cela semble beaucoup, je trouve que j'ai fait preuve d'une louable modération (ai massacré assez d'oeuvres comme ça) j'ajoute les quelques images prises dans les deux ou trois salles du rez-de-chaussée où sous le titre de « Playground - 1988 » sont montrées dans le cadre d'une série nommée Playground dédiée aux œuvres de la collection des oeuvres qui ont un point en commun : avoir été créées en 1988. À travers l’arbitraire du choix d’une date particulière apparaissent pourtant de nombreuses questions. Certaines sont liées à la constitution d’une collection d’œuvres d’art — de celle d’un marchand-collectionneur en particulier —, d’autres aux scènes existantes ou émergentes dans un espace temporel déterminé, ou encore à la mémoire du temps et des événements que les œuvres embarquent avec elles, aux liens qu’elles entretiennent avec la société dans laquelle elles naissent et s’épanouissent, à nos côtés.


Regroupant Sol Lewitt (n'ai rien pris), Louise Lawler avec, à côté de deux tablettes portant des verres (« je vous ai écrit ») deux Cibachrome


Basquiat bien entendu et bien entendu avec « She Installs Confidence and Picks Up his Brain Like a Salad »


son portrait (en esclave corde au cou) par Louis Jammes et, de ce dernier, la belle photo, sans titre, de deux hommes et une échelle


trois Loïc le Groumellec avec leur force grise


un Jean-Charles Blais que je retrouvais avec plaisir


un écu rugissant de Combas


d'autres encore (ce fut une assez riche année) dont un très délicat Anselm Kiefer.

Trois expositions encore dont la grande d'Yan Pei-Mong qui viendront plus tard...

dix numéros de généralistes sélectionnés, trois appels avec longues attentes compréhensibles (une proche de l'antre qui ne prend plus de malade, un qui part en vacance et hésite à imiter ensuite mon médecin qu'il connaissait) ai rendez-vous mercredi à quelques centaines de mètres de son cabinet et je décide que le courant passera... 

5 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

La peinture (Basquiat, Combas) et la photo (Jérôme Taub) peuvent être une manière de médecine - à avaler par les yeux... :-)

Brigetoun a dit…

j'avoue que comme les oeuvres de la dernière exposition je les connaissais et certaines pour les avoir vus et revues, comme pour Taub les collections de photos de Lambert sont assez riches et de très fortes parfois j'ai surtout été sensible aux dessins de Shrigley

Marie-christine Grimard a dit…

J’espère que vous trouverez un praticien qui vous convienne. Par ici, les généralistes ne prennent plus de nouveaux patients et comme plusieurs sont partis en retraite en juin, cela va embouteiller’ alors que nous sommes dans la métropole lyonnaise…

mémoire du silence a dit…

J'aime, j'aime, j'aime....
Basquiat et Combas j'adore depuis toujours

et comme j'aimerais voir en vrai le travail de Loïc le Groumellec

j'aime énormément l'humour caustique des dessins de David Shrigley que je ne connaissais pas :-)

mon coeur cogne pour Anselm Kiefer, dont le travail me touche tout particulièrement

merci beaucoup pour ce partage Brigitte

Nad kevin a dit…

Riches et belles