Le plaisir intimidé ce jeudi matin de m'en aller sous un ciel hésitant vers la place Saint Didier
pour la rencontre de deux participantes -- vêtues par hasard de même couleur, d'âges fort différents mais de goûts pas si éloignés -- à l'atelier d'été... et comme elle avait l'idée d'un Selfie, et comme avec mon appareil ce n'était pas si aisé, l'aide amusée d'une table voisine qui nous a délégué un opérateur (il y a eu aussi un selfie prise par son téléphone parce qu'elle est plus jeune et moderne que moi)... En revenant, m'apprêter à rouspéter parce qu'une trottinette me frôlait pour freiner brusquement (à vrai dire, marchant tranquillement sur la chaussée parce que les véhicules ne pouvaient venir que face à moi, je n'étais pas vraiment dans mon droit non plus) pour découvrir qu'elle était pilotée par mon premier faux petit-fils que j'ai perdu de vue, plaisir de nos plaisanteries accru par les bonnes nouvelles le concernant...
Et puis sombrer dans ma paresse, en émergeant juste pour me bagarrer avec mes photos dormant en pagaille
depuis ma visite mercredi à Calvet de l'exposition « L'ubiquité du beau – la Collection Lambert investit le musée Calvet), les trier, les identifier (il aurait été trop simple de prendre des notes), les rapprocher des quelques captures d'étiquettes.. et reconstituer ma visite (à grands pas)
qui commençait, dans le salon d'accueil du rez-de-chaussée par un superbe paon (en ai rencontré tout au long de ma visite, me suis interrogée, viens de réaliser que c'est sans doute une allusion aux paons qui, autrefois, les ai connus, arpentaient la terre battue du jardin...) ; négligeant pour le moment les salles des peintres du nord auxquelles mène une petite porte, à gauche, ai continué, tourné le dos à l'escalier, viré à quatre vingt dix degrés...
Dans la galerie des sculptures (entre cour et jardin) la collection Lambert a installé deux œuvres de Giulio Paolini au dessus du monument en l'honneur de Laure et Pétrarque (bon les noms étaient inversés à l'époque) de François Consonove acheté par l'Etat lors du salon de 1872 et la mort de Caton d'Utique de Joseph Brian plâtre en haut relief de 1832
et à nouveau un paon au fond de la galerie au dessus de la cheminée en épi (malheureusement l'accès, au delà de la cheminée, à la salle d'orfèvrerie et à la Méridienne qui montrent Hikaru, Kounellis et Louise Lawler, était condamné)
Dans les petites salles contemporaines qui s'ouvrent à mi-chemin de la galerie, à côté du Lapin agile d'Utrillo, « Geno by the lake, Bavaria » de Nan Goldin
un Serrano « Valicia Alonso, Prima Ballerina and Choreographer » au dessus d'un bronze de Camille Claudel
et, pour mon plaisir personnel, sans rapport avec l'exposition le vis à vis d'un masque Ibo et des Gleize...
Revenir sur mes pas, au pied de l'escalier, face au salon d'accueil, arpenter les salles qui occupent l'aile gauche sur jardin, ne pas pouvoir prendre photo du grand Robert Barry, installé dans l'ombre à côté de la fenêtre parce que ce grand camaïeu de violet et bleu sombre défiait le regard et plus encore l'appareil. Dans la seconde, deux Louise Lawler, à laquelle je présente toutes mes excuses parce que j'ai maladroitement rogné « une autre fois and now » et que j'ai volontairement coupé à travers « Beaudelaire » que je connaissais et aimais pour jouer de la parenté de ses tons et de ceux de la table que l'oeuvre surplombait.
Des salles suivantes n'ai gardé, honte à moi, hors exposition, que le crocodile de la salle égyptienne en pensant à Catherine Gérard que je rapproche de cette dent de narval (ne sais plus dans quelle salle elle est, sais juste qu'elle ne relève pas de la catégorie « art contemporain »)
et, tout de même, de Nan Goldin « Jubalowe on a Felluca » à Luxor au dessus de « Jubalowe Lying in his Sofa » à Ramaddam
et cette croix d'Andres Serrano (je m'étais interdit les photos)
Revenir sur mes pas, grimper le tant bel escalier pour retrouver un paon et poursuivre avec la grande galerie des Vernet, marchant pour le plaisir de marcher, ne gardant, que, face aux grandes toiles, une photo de mer calme (Sorrente je crois) de Nan Goldin à côté d'une tempête de Jacques de Lajoue (1731)
De la salle XIXe siècle garder « America, Jewel-Joy Stevens » de Serrano à côté du portrait de sa fille par Adolphe Barnoin (salon de 1892)
et, revenant en longeant la grande galerie dans les petits cabinets (mais dans le désordre)
« Two chairs » de Serrano – « Piotr & Jorg on their Hôtel bed » de Nan Goldin
« Nan in Stuyvesant Park » de David Armstrong à côté du portrait d'une inconnue par un inconnu – un évangéliste d'Etienne Parrocel à côté de « Rachel King, Amish » de Serrano
et les chevaux d'Horace Vernet galopant vers le cheval de Troie de Robert Combas
En redescendant plaisir de retrouver quelques tableaux amis dans les salles des peintres du nord et ajouter à ma petite moisson « A prime 14 » de Rika Nogucchi à côté d'un carrefour de Guillam Dubois et de dunes avec chaumières de Pieter Molijn
« Rat Poison Suicide II » de Serrano à côté d'une résurrection de Johann Koerbecke (Munster)
deux grandes toiles d'Edda Renouf avec des petits tableaux flamands que j'aime plutôt sans avoir eu curiosité d'en savoir davantage
et pour finir avec une photo loupée, mais tant pis les aimais bien, une nature morte d'Osias Beert au dessus de « Monticelli avec poisson » de Miquel Barcelo
Sur ce, ai dit au revoir au Musée et ferme Paumée pour des vacances à durée imprécise (avec ma gratitude pour ceux qui lui font l'honneur de passer le voir)
16 commentaires:
Merci pour cette belle exposition et tous vos billets, bonnes vacances chère Brigitte.
merci pour votre présence Marie-Christine
Une journée où revivre en beauté.
pour le moment nous vivons toujours (sourire)
Merci pour la rencontrer mise en mots et en images
Beaucoup d'inconnus pour moi .... aime bien les rapprochements comme un regard baladeur qui accroche Merci A bientôt
Photo de deux femmes, deux générations, deux gentillesses accolées l'une à l'autre.
à vrai dire les collections de Lambert ont tant de Serrano et de Nan Goldin qu'ils ont pu s'amuser et ça a donné un petit côté été à Calvet (les musées municipaux sont gratuits, d'où effort, surtout en ce moment, pour faire des expositions avec leurs réserves et des prêts proches)
Godart et qui sans le vouloir avait créé parenté de tons
Bonnes vacances chère paumée ! Profitez en! On vous accompagne.
Feu d'artifice d'avant les vacances
Mignonnes les vertes copines
Je te porte dans mon cœur
Passeuse d'arts va!
oh trop gentille Claudine
Merci Brigitte pour tout
pour cette belle expo, le bleu du ciel
le vert de la robe, de la jupe et la chemise ;-)
et votre visage en si belle compagnie
Bonnes vacances et à un jour autre :-)
merci Maria
Nan, vous reviendrez bientôt...
Les vacances hors du Net sont douces !
Merci pour les photos, votre album a encore beaucoup de pages vierges à remplir ! :-)
pas certaine... il semble que cette fois je réussis assez bien mon effacement
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