Sous un ciel gris doux
par un chemin différent
pour même raison.
Le marché sur la place
et lycéens déjeunant.
Brigetoun secouant sérieux a fait un petit tour dans les halles qui allaient fermer pour améliorer l'ordinaire.
Et puisque nous étions dans LE jour du droit des femmes, ai écouté la procureure chargée des violences faites aux femmes au tribunal de Kaboul, réfugiée en France, se souvenir sur France Culture https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-procureure-de-kaboul
Et, négligeant le fait que je m'agace parfois en la lisant, ai ouvert « la Cité des Dames » de Christine de Pisan (ou Pizan), et je picore juste ce passage (du mal à en trouver un qui ne porte pas de trace de l'idéologie passablement patriarcale de son époque) à propos de Catherine « fille du roi Costus d'Alexandrie... qui était restée orpheline de père à l'âge de dix-huit ans (et) réglait admirablement sa conduite et toutes ses affaires... Un jour l'empereur Maxence se rendit dans la ville d'Alexandrie à l'occasion d'une fête solennelle de ses dieux. Il avait fait préparer une cérémonie fastueuse pour le grand sacrifice ; de son palais, Christine entendit le mugissement des bêtes qu'on se préparait à immoler et l'éclat des instruments. Elle envoya quelqu'un se renseigner et apprit que l'empereur était déjà au temple pour sacrifier aux dieux. Elle s'y précipita et commença à l'admonester, usant de toute la force de son éloquence pour l'ôter de l'erreur »... là je saute une phrase en souriant parce qu'au lieu de lui parler de l'amour des animaux elle évoque l'amour du seul Dieu, mais c'est un détail, ce qui compte c'est « L'empereur fut stupéfait d'entendre parler avec tant d'autorité cette belle et noble vierge. Il ne sut que répondre, et se mit à l'examiner attentivement. Il manda alors les philosophes les plus renommés de l'Egypte, terre où leur discipline était fort à l'honneur à l'époque, et en rassembla plus de cinquante. Ceux-ci furent tout offusqués d'apprendre pourquoi on les avait convoqués, disant qu'il était bien futile de les avoir fait venir de si loin pour disputer avec une toute jeune fille.
« Bref, le jour de la dispute venu, la bienheureuse Catherine les harcela de tant d'arguments qu'ils ne surent que répondre à ses questions er s'avouèrent vaincus. L'empereur en fut fort dépité, mais cela ne lui servit à rien, car tous se convertirent.. » et comme les réseaux sociaux n'existaient pas alors (peut-être tout de même des chuchotements dans les couloirs des palais et sur les marchés des villes de l'empire) ses propos, ses idées ne furent pas « déconstruits » par les contradicteurs qui lui restaient, mais l'empereur passant du dépit à la rage s'entêta à la martyriser (n'était pas facile à tuer car les anges s'en mêlaient) avec telle férocité que son épouse l'impératrice, révoltée, se convertit aux idées de Christine, ce qui fâcheusement lui couta aussi la vie, ajoutant ainsi une tache supplémentaire sur la réputation de cet empereur.
En attendant quand je lis dans le petit journal de « Plan international » reçu ce matin ceci qui est considéré comme une victoire historique : « Après la République Dominicaine en 2021 et la Tanzanie et le Mozambique en 2019, les Philippines viennent de légiférer pour interdire le mariage d'enfants. Aux Philippines près d'une fille sur six est mariée avant l'âge de 18 ans (bien pire dans le témoignage de la procureure de Kaboul) : chaque année, elles sont près d'un million... », que dans le mond « chaque année, près de 16 millions de filles âgées de 15 à 19 ansmettent au monde des enfants » qu' « au moins 200 millions de filles et de femmes en vie aujourd'hui ont subi des mutilations génitales dans 30 pays » et que « Si des avancées déterminantes ont été obtenues au cours des dernières décennies, la pandémie de COVID-19 a néanmoins mis un frein aux progrès. En situation de crise en raison de la double discrimination liée à leur genre et à leur âge, les filles sont plus susceptibles de quitter l'école et sont davantage exposées aux violences. Les fermetures d'écoles ont aussi fortement impactées les filles : 743 millions de filles ont été déscolarisées et risquent de ne pas retourner à l'école (contrairement à leurs camarades masculins je suppose), les confrontant à des risques supplélentaires, comme les mariages forcés. ».. je me dis qu'il y a encore du travail à faire.
Le ciel lui, un peu avant six heures, était d'un bleu infiniment délicat avec de fins nuages d'un blanc légèrement rosé.
4 commentaires:
"Le ciel est, par-dessus le toit,
Si bleu, si calme !
Un arbre, par-dessus le toit,
Berce sa palme."
merci Maria,, mais le ciel bleu chez Verlaine et sur votre blog était gris à Avignon
Oui à tout ça, mais quel bonheur aussi de voir arriver des femmes aussi incompétentes que certains qui occupaient leur place avant
0:)
Claudine ! merci pour ce rire de plein accord que vous avez provoqué
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