commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juin 15, 2022

Rien ma foi (ah si Horace)


comme ce jour était le moins chaud

de la semaine

nettement


un charroi de manteau veste et draps

force dans les yeux

rien de plus


ce jour ne saurais dire vraiment

que satisfaite

sois de moi

et comme, pour distraire mon mépris devant cet effondrement, tout en le berçant honteusement, petit tour ai fait dans le second volume des œuvres complètes d'Horace traduites par Danielle Carles chez publie.net je reprends (sans avoir l'audace d'y trouver excuse) la 10ème des odes du Livre II


« Tu vivras mieux, Licinius, si vers le large

tu ne traces pas toujours ni, méfiant par

horreur des tempêtes, de trop près ne serres

               un rivage hostile.

 

D’or est le juste milieu. Quiconque le

choisit, prudent, évite la laideur d’un

toit délabré, sage, évite un palais qui

               suscite l’envie.

 

Plus bousculé par les vents est un très grand

pin, plus hautes sont les tours plus lourdement

elles chutent et c’est au sommet des monts que

               frappent les éclairs.


Infortuné il espère, heureux il craint

un changement du sort, le cœur qui s’est bien

préparé. Nous ramène d’affreux hivers

               Jupiter, et il

 

les chasse. Un mauvais jour ne dit pas si l’autre

le sera. Parfois réveille à la cithare

sa Muse muette et ne tend pas toujours

               son arc Apollon.

 

Dans les mauvaises passes, courageux et

ferme, maintiens le cap. Sagement aussi

quand le vent pousse trop fort tu réduiras

               tes voiles gonflées. »

Sur ce me lève, prends un chiffon, ma boite de cire (à renouveler) et m'en vais vigoureusement (tant que le puis ce qui n'est pas si peu) frictionner un peu de bois.. et puis je passe l'aspirateur, discute avec un pigeon et ne pense pas.... enfin si un peu parce qu'il est difficile de ne pas le faire en écoutant pendant près de deux heures Georges Didi-Huberman https://www.youtube.com/watch?v=ItISb6yKXVo ce qui devrait suffire à justifier cette journée.


8 commentaires:

Claudine a dit…

Jupiter et Apollon jetés en bas de phrase, avec les éclairs et les voiles. Quel beau voyage.

Anonyme a dit…

Oh merci beaucoup pour la vidéo !

arlette a dit…

Oui oui" réduisons les voiles" en ces temps tumultueux sur terre et dans le ciel ...dans les esprits aussi

Brigetoun a dit…

Claudine toujours refaire des petits tours chez les anciens

Brigetoun a dit…

je mets parfois deux ou trois jours avant de trouver le temps de les écouter mais je ne manque pas ls cours de Didi-Huberman : intelligence et sensibilité, ça fait du bien

Brigetoun a dit…

Arlette, OUI
mais en fait de réduire la toile m'étais rendormie.. me réveille maintenant - va falloir sortir aux heures chaudes, enfin on verra

mémoire du silence a dit…

Une journée bien remplie ma foi
merci beaucoup pour la conférence, oh ! combien intéressante de Didi-Huberman que je viens d'écouter pendant près d'1h, et que je mets de côté pour écouter la suite plus tard.... et que je vais transférer à ma fille, car cela fait écho à son thème de mémoire (d'il y a quelques années années déjà) ... oui merci infiniment.

Brigetoun a dit…

Maria c'est la dernière d'une série douze qui a commencé avec ls mains apposées sur les des grottes