Matin, l'était beau fier vent qui jouait dans les rues de mon quartier près du fleuve
et je voyais la vie à travers mes cheveux.
Au mitan de l'après-midi, sur le chemin de la rue Pasteur et de B., la main du soleil brûlait les joues mais le vent tentait de redonner forme ferme au vieux visage... Le ciel était impérialement saphir et les pharmacies affichaient chiffres plus modérés.
Travailler avec B qui n'a jamais été scolarisé mais qui, mieux même que d'autres ivoiriens, parle un français parfait (même si son vocabulaire est légèrement limité) est un régal... J'ai tout de même senti que malgré sa bonne volonté, sa courtoise, son esprit vif et ses sourires, son attention perdait de son acuité... constaté alors que nous avions travaillé, sans être dérangés, un peu plus de deux heures...
Constaté aussi sur le chemin du retour que j'étais moi aussi bien fatiguée, ma bonne dame, mais fort joyeuse... Le laurier à l'angle de la rue Molière dansait avec énergie devant mon appareil, je me cramponnais de tout mon poids contre l'air qui se ruait depuis la place du Palais, et j'ai, honte, grand envie de distraction légère.
6 commentaires:
L'heure des lauriers est arrivée (pas celle des couronnes dont aimaient à se parer les empereurs romains et dont rêve le dictateur russe)... ;-)
sommes en plein dedans 'même un petit qui n'avait jamais donné de fleurs dans ma cour me fait un petit signe rouge quand h'ouvre les volets) - en fait les photos était une réponse à une amie toulonnaise
Belles images
photographiques et verbales
"le vent qui jouait dans les rues"
"je voyais la vie à travers mes cheveux"
"la main du soleil brûlait les joues"
"le laurier dansait avec énergie"
"je me cramponnais de tout mon poids contre l'air qui se ruait"
et je visualise parfaitement la bonne volonté, la courtoise, l’esprit vif et les sourires de B
tout cela sent bon la vie
merci
Oui! oui ! j'ai saisi ton regard ..et le cœur joyeux des 2h de cours pour ce jeune garçon au vocabulaire choisi
mais tout ça m'a valu carcasse refusant ce matin 'me suis rendormie un peu avant six heures et réveillée un peu après huit heures, migraineuse et partant en catastrophe saluer quelques amis... bon maintenant je go
Arlette et j'ai pensé à toi devant les deux buissons les plus proches de moi (à part le petit de ma cour et le blanc de la terrasse supérieure), les photos te sont dédiées
du coup réveil très très tardif ce matin... tient plus le coup carcasse
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