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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, juillet 24, 2022

Jour 18 – matin scrupule - l'amour maternel dans la nuit



Un peu moins de lumière ce matin et sans doute un peu moins de chaleur... mais carcasse qui s'entêtait assez dans le malaise pour que m'en aille, à l'heure où la ville était encore un peu pantelante vers la pharmacie de la rue Sait Agricol (étais quasiment sure du résultat mais le nombre d'amis plus ou moins lointains attrapés par la saleté nommée Covid mais le fait que dans deux théâtres ai négligé le masque pour ne pas me singulariser alors que les jeunes placeurs le supportent, mais ma mauvaise forme, mes vertiges, mon nez qui coule même si c'est le cas chaque été, finissent par me donner mauvaise conscience)


pour tuer les vingt minutes demandées et pour ne pas être trop sérieuse me suis offert un petit bidon de mon huile préférée et un pot de confiture de melon, ai continué un petit tour,


 commencé à me pencher sur des livres mais finalement me suis assise à l'ombre des platanes et de Saint-Didier... comme prévu le résultat du test était négatif et suis rentrée l'âme sereine .. même si j'ai monté la seconde moitié de l'escalier sur les fesses.


Journée de peu d'efforts sur fond de France Culture écoutée ou non et départ vers neuf heures vers la porte Saint Lazare et la cour minérale de l'Université où se cachent souvent des spectacles du « in » un peu moins prestigieux et que j'aime, pour assister au spectacle d'Ali Chahrour https://festival-avignon.com/fr/artistes/ali-chahrour-1103 « du temps où ma mère racontait ».

Ne raconterai pas, reprends la présentation sur le site du festival (et j'emprunte trois des photos de Christophe Raynaud de Lage comme d'habitude)


« Le danseur et chorégraphe libanais Ali Chahrour livre le deuxième volet d'une nouvelle trilogie sur le thème de l'amour et puise, dans son histoire familiale et dans un Liban déchiré, des récits poignants. Au centre, une mère, Leïla. Près d'elle, son enfant, Abbas, qu'elle essaie de protéger d'un destin de martyr. Un peu plus en amont, une mère, Fatmeh, qui n'a jamais cessé de rechercher son enfant disparu, Hassan. Les boucles sont infinies. Porteuses d'histoires, ces héroïnes de l'ordinaire laissent leur tendresse et l'intensité de leur attachement maternel traverser leur corps et prendre voix. Sur la scène, elles mettent au monde des portraits de familles bouleversants où restera chez chacun l'infinie beauté du lien. Ali Chahrour, la comédienne Hala Omran et les musiciens du groupe Two or The Dragon viennent enrichir ces récits d'une musique empruntée autant à la culture arabe qu'aux sonorités urbaines. Mouvements, chants, paroles et musique proposent aux générations de faire autant union que sécession, à l'image de l'amour étroit et insondable qui unit une mère et son enfant. Absolu. »

parce que rien à dire de plus SI, que la musique (Two or the Dragon : Ali Hout et Abed Kobeissy), les chants | superbe voix de la plus jeune femme |, la parole même (sauf quelques inflexions de tendresse) sont amplifiés à la limite ou au delà de la limite du supportable et me mettaient cœur cerveau et petites douleurs tressautants comme les danseurs (beau et étrange) en quasi communion avec la douleur des mères et du fils survivant qui a osé passer de futur martyr à danseur... et que la tendre berceuse finale (la plus ancienne berceuse sumérienne retrouvée) est suivie brusquement par ce qui semble un interminable chaos de chant de musiques de cris qui m'a précipitée les deux mains sur les oreilles et la tête entre les genoux... 

pour me relever neuve et bien plus apte à négocier le retour que l'aller qui avait été assez pénible... Comme me l'a dit le jeune tee-shirt rouge près de la sortie : « oui c'est très, très fort comme spectacle. »... Rosmerta dormait.



4 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Voilà du négatif (test) positif !

Spectacle libanais : souvent on confond le niveau sonore de la musique avec la puissance qu'elle peut diffuser. ;-)

Brigetoun a dit…

là c'était certainement volontaire... mais aussi douloureux que beau Un drôle d'ovni ce spectacle avec leurs danses lentes et pas vraiment pour le charme plutôt pour l'intérieur du danseur - un orient de notre ère

jeandler a dit…

Quel courage; il faut vraiment être enfiévrée !

Brigetoun a dit…

Pierre moi je n'ai guère de courage - je survis
mais la ville a la fièvre