Comme la chaleur est moins dissuasive, même si du coup le ciel jouait les absent avec quelques percées bleues (ai même eu droit à six ou sept gouttes d'eau), comme un festival ne se conçoit pas pour moi sans les Célestins (loupé), les Carmes (loupé) e en mineur sans un passage par la Condition des soies pour les taïwanais (n'étaient que deux troupes cette année) et comme cela pouvais se combiner avec l'admiration amicale ensuite, m'en suis allée dans la survie atténuée du festival vers la rue de la Croix et l'ambiance que j'aime bien de ce lieu.
J'avais opté pour le second spectacle « The Back of Beyond », une chorégraphie de Lin Hsiu-Wei pour le Tai Gu Tales Dance Theatre – programme :
« The Back of Beyond » prend comme élément fondateur la maternité. L’idée originale de cette œuvre est née des émotions les plus élémentaires de LIN Hsiu-Wei, qui lui sont inspirées de son lieu de naissance – Keelung, sa mer, ses montagnes, ses lanternes flottantes lors de la Fête des fantômes. « The Back of Beyond » est en quelque sorte l’empreinte philosophique de ses souvenirs d’enfance et une manière poétique de célébrer son propre parcours de vie et de danse.
La pièce donne à voir la naissance, la reproduction, le développement, le devenir, jusqu’à l’effondrement de la Nature. Elle montre alors comment l’on se fond et l’on se décompose, avant de disparaître dans une éternité sans fin. »
A vrai dire n'ai pas tant senti (ma faute?) la maternité mais surtout des êtres perdus dans un monde d'après catastrophe et s'accrochant à leur commune humanité – beau comme toujours mais est-ce ma lassitude ? Peut-être un peu long.
Sous les six gouttes annoncées ai retrouvé le rue du portail Matheron, négligé de prendre la rue Pasteur vers Rosmerta, continué jusqu'à la place des Carmes (le théâtre est fermé depuis le 26)
et la petite exposition de Martine Belay-Benoît (petite par le local mais riche de présences) des grandes têtes aux langues tirées inspirées de proches et amis (et d'une fultitude de toutes petites têtes que j'aime bien également) joué à trouver les nivelles (et me suis trompée deux fois) séduite ou amusée et piapiatant... N'ai rien apporté à Martine, en ai récolté le plaisir de la rencontre et de la visite.
Retour vers l'antre (trop tard bien entendu pour poster une lettre recommandée qui traîne dans mon sac, tenterai demain en rentrant de l'hôpital)... enregistré photos, commencé à noter ceci, bricolé souper,
et m'en suis allée vers le jardin du théâtre des Halles pour assister sous le chapiteau à « Kvetch » un texte de Stevan Berkoff (traduit par Geoffrey Dyson et Antoinette Monod) dans une mise en scène de Robert Bouvier pour la Compagnie du Passage (Neuchâtel)
(photo de Mathieu Ridelle trouvée sur http://scene-public.fr/spectacle/kvetch/)
« Oser être soi-même ! Une comédie qui traque nos peurs, nos maladresses, nos associations d’idées incongrues et nos fantasmes. Et qui fait entendre les pensées intérieures de tous ces grands timides, ces inquiets incurables, tiraillés par les kvetches, ces obsessions qui nous angoissent, ces démons qui sapent notre confiance… Kvetch parle de l’amour, du trouble, du couple, de la solitude et du désir. Et s’interroge sur ce qu’on dit et ce qu’on tait, sur ce qu’on cache et qu’on révèle, qu’il s’agisse de notre comportement en société, au travail ou dans l’intimité. »
Un peu perplexe... les acteurs sont pleins d'énergie, presque émouvants quand ils commencent à dire ce qu'ils pensent mais virent un peu trop franchement dans le grotesque vulgaire (belles performances physiques dans les contorsions) et, surtout dans le dîner qui constitue la première partie, j'ai trouvé cela au bout d'un moment gênant... la suite qui est plus franchement sur le désir sexuel présente moins de contrastes et le rire est plus franc.
Retour avec des graviers dans mes sandales pour pimenter la soirée.
8 commentaires:
J'aime beaucoup ces têtes tirant la langue, (peut-être parce que j'ai aimé et aime toujours tirer la langue) elles m'ont fait penser à celle-ci : https://www.humanite.fr/sites/default/files/styles/wysiwyg_libre/public/medias/2021/07/capture_4.jpg?itok=L2WMxJtD
J'ai cherché et j'ai trouvé ceci : https://clementcharleux.com/martine-belay-benoit/
Martine sous un air très calme a une belle provision de malice et même d'insolence, sans doute connait-elle cette photo, je ne sais si cela l'a inspirée
dîner de têtes... bientôt reparties ! :-)
Dominique, sourire et merci pour votre passage
Quels documents extraordinaires. Envie de bouger dans Paris
pendant les cinquante années de Parisienne je ne partais jamais en juillet et aout,
Brigetoun gravionnaise
Claudine les ai semés il 'y en avait plus en arrivant
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