Petit charroi et quelques peuples

dalles qui sèchent

pas de retour de la pluie

prévu le matin

mis quatre draps dans un sac

dans l'air tendre suis sortie

et suis revenue avec quatre draps propres, une robe, 25dl d'huile des Beaux et 50dl d'huile de Nyons... la pluie elle a oublié de revenir dans l'après midi...

et j'ai pris mes photos de l'exposition Amazônia, ai regardé, lu, écouté (et il n'en restera pas grand chose sauf quelques liens pour amorcer recherches si le cœur vous en dit)

en commençant par quelques images sans identification captées à partir de la vidéo « portraits » projetée dans la sacristie

avant d'aborder certains des peuples, aidée par mes notes, par des liens et d'abord par celui-ci trouvé hier soir de podcasts de Salgado concernant les quatre premiers territoires : Xingu, Awà, Zo'é et Suruwahà (conseillé si avez dix minutes) https://philharmoniedeparis.fr/fr/magazine/series/salgado-amazonia/salgado-amazonia-2-au-coeur-des-territoires-xingu-awa-zoe-et-suruwaha

en commençant par les populations du territoire Xingu (long article sur https://fr.wikipedia.org/wiki/Xingu_(peuple)) 6 000 individus issus de 16 communautés différentes, (italiques : passages piqués à Salgado) mais Wikipedia dit un millier, dans le Mato Grosso, première grande réserve

avec le chef Kotok grand lutteur et leader des Kamaiurà de langue tupi (leur spécialité, chaque communauté ayant la sienne – comme les coréens et l'électronique, les méditerranéens ayant l'huile d'olive, sourire) étant les arcs et les flèches, leurs voisins Waujà ayant les céramiques et les Kuikuro les colliers d'escargots mais ils les échangent non sur un marché global mais lors des moitards (rituels de trocs)... bon j'arrête mes plaisanteries idiotes.

Avec des guerriers kuikuros (langue caribe) défilant sur la place de leur village lors d'un kuarup (rituels rassemblant des communautés autour de traditions communes, dans lesquelles les mythologies des différents peuples s'articulent autour de dramaturgies similaires.

des waujàs allant relever leurs filets au lever du soleil (plus de nourriture en vue d'une fête et de visiteurs)

Autre peuple les Awa (Guajà) du Maranhão https://fr.wikipedia.org/wiki/Aw%C3%A1_(Guaj%C3%A1) l'un des deux derniers peuples (ou ce qui en reste : 450 environ) de chasseurs-cueilleurs nomades du Brésil à l'histoire tragique (voir lien Wikipedia ou, résumé, Salgado)

Amapyranawin dans le village de Juruti avec son tamarin élevé comme animal de compagnie

un groupe d'Awas (photo 2013) parcourant la forêt à la recherche des traces laissées sur le sol par les envahisseurs et bûcherons illégalement

des enfants joueurs, un chasseur

Les Zo'é ce qui signifie « je suis moi » réponse du premier indien contacté, petit peuple encore assez isolé de l'état du Para au nord de l'Amazone) https://fr.wikipedia.org/wiki/Zo%27%C3%A9 ou https://www.survivalinternational.fr/peuples/zoe pour photos en couleur et quelques détails ) et leur poturu (labret de bois passant dans la lèvre inférieure), polyandres (un mari pour chaque tâche) et amateurs d'humour et chatouilles en cas de conflits, avec ceci comme autre qualité : Comme celle de nombreux autres peuples des Amériques, la mythologie des Zo'é raconte qu'au commencement du monde, les animaux étaient des hommes. Cet aspect humain oblige à rendre hommage aux animaux chassés : on met par exemple des noix du Brésil dans la gueule des porcs abattus car ils sont considérés comme des invités d'honneur au banquet où ils seront mangés. Les femmes portent de fins colliers faits de coquilles d'escargots et de superbes tiares à plumes blanches tirées du poitrail des vautours papes. 

Une femme surveillant la cuisson des singes-araignées

quatre femmes jouant dans les rapides de la rivière Kiaré

un chasseur nommé Aratà

Teré et Kewà avec leurs oiseaux domestiques

et derniers pour ce jour (désolée vais avoir trois billets je pense sur ces peuples... reprenant le découpage de Salgado dans ses podcasts) les Suruwahàs peuple isolé du sud-ouest de l'Amazonie (contacté dans les années 1980) dont wikipedia https://fr.wikipedia.org/wiki/Suruwah%C3%A1s dit surtout qu'ils se distinguent par un taux de suicide élevé par absortion du timbo (selon Salgado : En effet, selon les Suruwahâ, l'au-delà est divisé en trois cieux, où se rendent les âmes des êtres humains après leur mort. Le plus désirable est celui où se retrouvent les personnes qui meurent fortes et en bonne santé, alors que les deux autres rassemblent respectivement celles qui ont été mordues par un serpent et celles qui meurent de vieillesse) sans chef (hors le prestige accordé au meilleur chasseur) ni semble-t-il de religion

une femme façonnant un pot

Kwakway finissant la toiture en paille de son oca très grande qu'il a bâtie seul (sauf les grands poteaux) comme c'est l'habitude

la pêche au timbo dans la rivière Jukihi (ou Pretão en bésilien) : répandre dans zones peu profondes ce toxique pour paralyser le poisson (technique de la saison sèche)...

groupe de femmes (visages peints pour imiter le jaguar) et enfants.

Restent les Yanomamis, les Macuxi, les Korubos, les Ashàninkas, les Marubos et les Yawanawàs (les grands artistes des ornements en plumes)