Parapluie dans sac
marcher questionnant le ciel
attente de pluie
et comme ne venait pas
se distraire avec détails
jusqu'au moment d'une de mes photos rituelles (avais enfin écrit matin les quelques lignes décrivant une autre des séries pour l'atelier de François Bon) marquant l'approche de la rue Pasteur et de Rosmerta à l'heure du rendez-vous pris avec R. dans la cour du Collège Vernet, mais nous n'avons pas de chance, la dernière fois elle était partie à Lyon pour des formalités au Consulat et aujourd'hui les provisions étant en baisse et insuffisantes pour tous elle s'affairait avec un autre jeune fille à confectionner des beignets pour magnifier ce qui rester et comme une réunion impromptue avait lieu à dix-huit heures je me suis bornée à lui donner enfin mon numéro de téléphone (oubli stupide), à leur apprendre que ce qu'elles faisaient n'était pas des beignets mais des rissoles, ce qui était nettement meilleur et plus nourrissant à mon avis (sais pas faire mais sais manger et nommer, à saluer les bénévoles présentes
et à m'en retourner vers l'antre...
pour ouvrir et commencer à lire le tout début des 421 pages de « Musée Marilyn » d'Anne Savelli (ayant suivi de loin les longues recherches de documentation qui ont précédé sa rédaction/composition) chez Inculte (beau comme toujours chez eux)
https://inculte.fr/produit/musee-marilyn/
Marilyn comme vous ne l’avez jamais vue ? Ou plutôt : Marilyn comme vous l’avez déjà vue, cent fois, mille fois, sur des milliers de photos. De 1944 à 1962, en marge du cinéma, Marilyn Monroe n’a cessé d’attirer l’oeil des photographes. Pourtant, dans le livre d’Anne Savelli, nulle image. Le musée qu’elle a conçu, aussi imaginaire que réel, nous propose d’aller au-delà des apparences. Derrière chaque photo, il y a un corps, une pose, un décor, une mise en scène, un état d’esprit, un objectif, un moment particulier – qui tous disent quelque chose du secret Monroe –, mais aussi une rencontre, une complicité, voire une intimité.
Musée Marilyn – fruit de sept ans de recherche et d’écriture – propose une approche totalement inédite de l’actrice américaine la plus iconique du XXᵉ siècle. S’appuyant sur une documentation vertigineuse, Anne Savelli a structuré son livre comme un musée – un musée vivant, sensible. Elle nous raconte un être de chair et de sang et non un fantasme de papier glacé. Au fil des rencontres avec ceux et celles qui l’ont « prise » en photo (André de Dienes, Eve Arnold, Milton H. Greene, Cecil Beaton, Richard Avedon…), une vérité humaine se fait jour avant de disparaître dans la nuit.
Partant de « Pas un arbre, pas un abri. Avec ce soleil qui frappe, attendre sur le trottoir serait folie. Le façade du bâtiment – un ancien théâtre ou musée, on ne sait plus – réfléchit la lumière sur l'ensemble de la surface. Immense, hissée haut, l'affiche montre une femme en robe grise, cheveux blancs et gants noirs en train de se retourner. Devant elle, l'appareil photo qu'elle brandit masque son visage. Qui vise-t-elle ?... »
jusqu'à – avant de reprendre plus tard – après, entre autres le lit de verre dans la chambre transparente ou blanche où dort l'enfant, les phrases d'éventuels visiteurs, l'usine les drones et David Connover, la route, la plage, André de Dienes etc... mais surtout l'écriture, l'agencement, la parole du guide, la façon dont nous prenons connaissance du monde par notre peau... « Brusquement, les cheveux mêlés à la paille voilà que tu te sens trahie, pillée. Ce b'est pas avec ce genre de photos que tu vas t'en sortir. Comme si tout était joué, déjà, avant même le reconnaissance, l'argent, la gloire, la victoire contre les studios. Non, une partie est en cours, il ne faudrait pas l'oublier. Tu as seize ans à tenir.... » Nous sommes en haut de la page 50, elle se nomme Norma Jeane et j'ai décidé de vaquer.
Parmi d'autres liens, celui de la lecture par Pierre Ménard https://www.liminaire.fr/radio-marelle/article/musee-marilyn-d-anne-savelli
cette critique du site « la viduité » https://viduite.wordpress.com/2022/08/24/musee-marilyn-anne-savelli/
et le beau billet de Piero Cohen-Hadria http://www.pendantleweekend.net/2022/08/en-revnant-de-lexpo/
2 commentaires:
Charmants..
détails et désir de me procurer le livre de Anne Savelli ayant suivi aussi ses recherches
le livre d'Anne Savelli : avais un peu peur mais une belle symphonie de voix, comme un patchwork qui ne quitte pourtant pas son thème et déroule l"histoire
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