un automne tendre
les vitrines colorées
et le bleu du ciel
m'en allais matin pour quelques petits courses sans intérêt... et l'essai de zoom sur la lanterne de la rue Joseph Vernet que je préférais finalement à la seconde photo n'a rie donné par refus de mon appareil qui avait décidé de s'éteindre, me suis arrêtée, ai tenté remise en marche, ne voulait pas, l'ai tapé, ne voulait pas, l'ai mis dans ma poche, ai continué souriant à la rue et me lamentant intérieurement sur son décès, me demandant comment je pourrais le remplacer... me suis de nouveau arrêtée, l'ai sorti, l'ai retapé et comme un clin d'oeil il s'est allumé juste le temps de m'indiquer que sa batterie était out... alors l'ai rangé, ai fait mes petites courses, ai demandé à la batterie de se recharger, pendant que faisais cuisine...
ai vaqué... et pout signer nos retrouvailles avant de m'attaquer à un peu de repassage ennuyeux ai capté ce que pouvais, l'ombre du laurier de la terrasse supérieure..
Mais comme pour le reste du jour me suis partagée entre la proposition tiers.livre à installer dans un coin de mon crâne et au débat de bonne tenue, en gros... | et totalement inutile puisque la première ministre a convoqué les présidents de groupe dimanche pour leur parler 49-3 et leur demander quels amendements ils voudraient éventuellement « sauver » ce à quoi se sont refusé avec raison | sur le budget (me demande si elle a demandé aux députés ex-LREM qui ont voté deux dispositions dont le gouvernement ne voulait pas s'ils désiraient les conserver), pour nourrir Paumée recopie les deux premières séquences d'un documentaire imaginaire qui faisaient partie de ma contribution au #5 du tiers.livre (en me relisant trop fortement inspiré, en mineur, des pages de « Décor Lafayette » évoque des passages d'un documentaire tourné au Printemps avec Simone Signoret s'adressant à des acheteuses, presque jusqu'au démarcage)
ai eu la flemme de chercher dans mes photos, et j'ai emprunté l'image ci-dessous à Wikipedia
Les visiteurs
La caméra est plantée presqu'au centre sous la pyramide, un peu à gauche de l'escalier qui descend en tournant de la place, un peu en rive des groupes formels ou non qui débouchent du forum, les bras ballants, les mains dessinant les mots ou sacs de papier siglés en mains... il regarde sa montre, constate le retard, fait tourner lentement la caméra, capte une famille, puis un couple sans âge – lui bardé d'appareil ,elle, plus grande, jouant à mettre et enlever ses lunettes – qui se dirigent vers l'escalier de gauche et Denon, glisse sur l'escalier montant vers le pavillon Sully, le large couloir menant aux salles d'exposition puis l'accès à l'auditorium, effleurant des silhouettes immobiles têtes levées vers la pyramide, un enfant isolé assis à terre jouant avec on ne sait quoi, des groupes se formant, s'arrête sur l'escalier de l'aile Richelieu, l'accès des groupes et de quelques isolés fiers de leur privilège d'amis du Musée qui prennent pied sur le sol avec la décision de ceux qui savent où ils vont, et elle entre dans le cadre. Il prend la caméra sur l'épaule, laissant le garçon porter le support ; il avance vers elle qui avance vers lui, il coupe la prise de vue.
Ils se sont mis d'accord, ils montent au premier sous-sol de Sully, il reprend la prise de vue, caméra à l'épaule – juste assez maladroitement pour dire l'improvisation, le direct - la suivant pendant qu'elle suit le couloir, entre et ressort du Cabinet de dessins, juste le temps de céder à son désir, mais ils ne sont pas là pour ça, pas vraiment, et il n'y a personne qu'eux, se dirige vers les vestiges de l'ancien Louvre, l'impressionnante base du donjon, elle tend la main comme pour caresser les pierres, arrêtée à faible distance d'un homme, la cinquantaine neutre, visiblement aisé, non mins visiblement étranger, et sans doute américain, regardant immobile, faisant glisser son regard en croix, de gauche à droite, de bas en haut, caressant ainsi à sa façon la forme, lui souriant au passage, elle répond par strong, il se lance dans une phrase, elle dit désolée.. I don't speak English.. il sourit I love, j'aime – sa prononciation est aussi atroce que la sienne.. Me too – et, lui, à petite distance, zoomant sur eux, il pense on a un problème, mais eux s'en moquent, se regardent, regardent les pierres, se regardent, sourient. Des pas résonnent, quelque part derrière la courbe du donjon, l'homme regarde sa montre, oh ma femme – il s'applique – she will wait, she went to Ma-ga-sin du Louvre... ah les antiquaires, vous devriez go with her à la boutique, they have des bronzes, des foulards very beautiful | elle parle très lentement, découpant les syllabes comme si ça pouvait faciliter la compréhension | bonne visite à vous. Il s'incline un peu, il part. Les pas s'approchent, débouche un gardien, il leur demande ce qu'ils font, vérifie l'autorisation.
2 commentaires:
Votre production littéraire pour "l'atelier" est toujours imposante et intéressante : on se demande s'il vous reste encore du temps pour vous reposer ! ;-)
que diriez vous de Piero Cohen Hadria ? 'sourire) en fait c"est surtout dans la vie pratique que je perds du temps par maladresse - bon là pars soutenir les amis CGT
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